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· Publié le 12 janvier 2012 à 10h09
Nebojsa Besanic à la Galerie Samantha Sellem du 05 décembre 2011 au 15 janvier 2012 de 11h00 à 19h00.
L’inquiétude, l’angoisse, la panique, autant de sensations qui vous envahissent en périodes troubles lorsque votre psyché ne sait plus trop où elle en est. Des sensations auxquelles le spectateur, l’œil inquiet, ne peut échapper face aux dessins de Vladimir Velickovic. Et pourtant, rien ne vous y prédispose dans cette petite galerie à l’accueil chaleureux où planent des odeurs de café et de cigarette tout juste allumée. Tiraillé, malmené, le regard du spectateur ne sait où se poser. Il hésite. Ces nœuds de souffrance ou ces lignes qui courent à perdre haleine, jaillissant de toute part . « Une fuite perpétuelle en avant dirait-on. » Une fuite dans des lieux auxquels n’a pas accès la conscience. Des lieux où la parole quasi prophétique de l’artiste révélerait à ses semblables le sens de la vie et de la mort. Car la peinture de Vladimir Velickovic « ne visualise pas le réel, elle le transborde de manière à le donner à penser en même temps qu’à le voir. » (Alain Jouffroy) En ce sens, il peint des tableaux où les images ne sont pas données d’avance mais créées sans modèle extérieur, incitant le spectateur à penser par lui-même. Ultime acte de résistance face à un quotidien saturé d’images, prêtes à êtres consommées.
