Mieux vaut en rire

Par · Publié le 9 décembre 2008 à 0h
L'exposition de Philippe Garel, Mieux vaut en rire, présente trois ensembles majeurs de son travail : les Rires, les Emblèmes et les Panoramatomiques.
Ces oeuvres sont exposées pour la première fois : sculptures, pastels, dessins et peintures. Philippe Garel joue avec les reflets, les proportions, les aperçus et les angles de vue ce qui provoque l'étonnement et exerce une attraction magnétique. L'artiste a une démarche singulière et pour autant que son travail semble "réaliste", il procède d'une démarche où l'invention est maîtresse : il crée sesoeuvres suivant des étapes précises : façonnage de modèles, construction d'un scénario, fabrication de ses outils, mises en scènes, jeux dʼombres et de lumières colorées, défiant ainsi les contraintes techniques.
Pour autant que sesoeuvres apparaissent comme observées, elles sont toutes le produit de son imagination. Philippe Garel entretient un rapport singulier avec ses objets, dessins et sculptures qu'il garde dans l'ombre de son atelier. Il ne les offre au regard que lorsqu'il juge le moment opportun. Il est sensible à l'ombre et au secret qui lui permettent de développer à tout moment le travail entrepris. Son oeuvre est sans cesse en transformation. Il se dégage de son parcours l'impression dʼune totale indépendance, il est toujours le maître de son oeuvre. C'est un défi dʼouverture et de transformation des visages qui anime les Rires. Tranchant avec ses recherches précédentes, Philippe Garel aiguise son regard porté sur la figure. Il part de son observation et constate que les portraits - dans un dictionnaire illustré - sont marqués par des traits graves, fermés ou empesés. Dès lors, il va ouvrir le champ des physionomies mobiles en façonnant des personnages aux modelés expressifs. Les Rires se focalisent sur la figure. Les modelages de figurines facilitent la mise en oeuvre du principe de mobilité recherché : par son geste lʼartiste modifie un pli, redresse une bouche découvrant les gencives afin d'apporter au portrait sa plastique. Cʼest un défi de transformation du portrait, obtenu par le façonnage de modèles de visages en argile qui animent la composition de ses dessins et ses pastels.
LES EMBLÈMES
Ce sont de grands pastels alternant les tons ocres, rouges et les couleurs froides. Au début baptisés Détails, les Emblèmes célèbrent un motif surprenant, des petits modelages faits par la pression des doigts et qui produisent dʼimmenses images, formes évoquant d'étranges réalités entre lʼarchitecture, le végétal et le viscéral. Ce sont des pastels à sec : des grands formats inspirés par des assemblages infiniment petits, conçus en modelage.
LES PANORAMATOMIQUES
Elles offrent un spectacle dʼanticipation dans un traitement emprunté à la Renaissance. Philippe Garelbcrée par ce nouvel ordonnancement le trouble qui bouleverse les valeurs et sans nos défenses rationnelles,nous entrons en dialogue avec une réalité extraite de son imaginaire. Les Panoramatomiques sʼimposent dans un contexte insolite où lʼarc de triomphe intact, sert de cheminée à une colonne de fumée. On admire ces bombes à l'esthétique parfaite qui se détachent sur des vues traitées en sfumato, ce qui leur confère la profondeur. La palette éclate avec un luxe de couleurs apportant une insolence qui rend la bombe plus attractive que destructive.



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Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 10 décembre 2008 au 28 février 2009

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    Lieu

    50 rue d'Hauteville
    75010 Paris 10

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