La contre culture urbaine, selon basquiat au musée d'art moderne

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 15 octobre 2010 à 17h45
Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris consacre, du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011, la première grande rétrospective, consacrée à l'un des artistes peintres contemporains les plus en vogue de son époque, vedette de la nouvelle peinture et de l'art minimal, j'ai nommé, Jean Michel Basquiat.
L'art contemporain a toujours été sujet à controverse... Certains n'ont pas toujours les clefs et les explications pour ressentir et comprendre certaines œuvres alors que d'autres considèrent ces réalisations artistiques comme uniques et exceptionnelles. Le peintre Jean Michel Basquiat fait partie de ces artistes contemporains et avant-gardistes. Et au vu de la foule interminable, le 14 octobre dernier, devant le Musée d'Art Moderne, à l'occasion du vernissage de l'exposition consacrée à l'artiste, on peut en déduire que cet américain, d'origine porto ricaine et haïtienne, fait l'unanimité!

Jean Michel Basquiat, passé de l'art de rue aux arts plastiques, montre bel et bien, qu'il n'est pas nécessaire de bien maîtriser les techniques du dessin pour être un artiste.

Car Basquiat peignait, gribouillait, dessinait et écrivait sur toutes sortes d'objets. De la traditionnelle toile aux bords de fenêtres, en passant par les portes, les frigos ou encore les casques de footballeur américain, cet artiste prenait tout ce qu'il avait sous la main pour laisser s'exprimer son imagination débordante.

Ainsi en 1982, il utilise des baguettes de bois ficelés sur lesquelles est tendue une toile découpée pour laisser apparaître la structure. Une idée folle à l'époque.

Basquiat puise son imagination dans les mythologies du vaudou et de la bible, dans la bande dessinée, dans la publicité ou bien dans ses racines caribéennes. Il s'inspire aussi des héros afro américains musiciens et sportifs.

À ses débuts, en 1982, Basquiat se remémore ce qu'il voyait dans la rue et se met à peindre des voitures ou bien des avions, mais toujours de façon très enfantine. Puis au fil du temps, ses œuvres mettent en avant la mort, comme avec des os humains en guise de bras.

Le peintre utilise aussi de nombreux éléments redondants dans ses très nombreuses œuvres, réalisées essentiellement entre 1982 et 1984. On y retrouve ainsi la fameuse couronne, et ses lettres "A", gribouillées aux quatre coins des toiles...

Car Jean Michel Basquiat écrivait beaucoup sur ses œuvres... Des
mots qui lui venaient à l'esprit et qu'il laissait s'exprimer sur la
toile. Puis il y avait des flèches et des symboles en forme d'échelle, tels des combinaisons et des
codes mathématiques.


L'artiste avait aussi des références comme Andy Warhol, avec la célèbre banane, un clin d'œil au groupe du Velvet Underground. Le saxophoniste Charlie Parker faisait aussi partie de son univers ; ainsi Basquiat réalise une peinture plutôt dépouillée, avec une simple inscription en blanc sur fond noir.



L'exposition s'achève sur les dernières pièces du peintre et notamment sur une œuvre, découpée en 2 parties. On peut y lire les mots « Man dies » en répétition, au côté de définitions d'un dictionnaire en argot, et d'un signe en patte de corbeau...Une peinture réalisée en 1988, peu de temps avant la mort de l'artiste, des suites d'une overdose, la même année.

crédits Photos : Basquiat/MAM

Jean Michel Basquiat, au Musée d'Art Moderne, du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011


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