Les Mots et le Ciel, traiteur et table d'hôtes libanais de haute volée

Quand il s'agit de cuisine libanaise, à Paris, bon nombre de personnes pensent immédiatement à Alan Geaam et ses nombreux restaurants. Mais ça, c'est parce qu'ils ne connaissent pas encore Les Mots et Le Ciel, la boutique à manger de Karim Haïdar et Hassan Issa.
Dans cette petite échoppe, ouverte au premier déconfinement, non loin de la porte de Versailles, on trouve d'abord des produits d'épicerie fine, mais aussi des mets à emporter pour le volet traiteur. Et, enfin, le soir, l'endroit devient une table d'hôtes où l'on déguste de belles saveurs libanaises.

La boutique regorge d'huile d'olive, zaatar, plats en bocaux et autres livres de cuisine... libanaise bien entendu. Car Karim Haïdar est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment un sur le houmous. Il est incollable, alors ne venez pas lui dire que le houmous de betterave existe. Non, le houmous, c'est au pois chiche. Point barre. Car "houmous" signifie "pois chiche" en libanais.

Au déjeuner, Les Mots et Le Ciel propose plusieurs plats à emporter ou à consommer sur le pouce, attablé dans la boutique.
Mais au dîner, lorsque la boutique est fermée aux clients, le lieu devient une table d'hôtes à réserver pour 10 convives maximum. Le menu, choisi à l'avance parmi toutes les propositions de la carte, doit avoir une valeur minimum de 55 euros par personne, hors boissons.

La carte des Mots et Le Ciel propose des kebbés, ces boulettes farcies de la cuisine libanaise, qui se déclinent ici en de nombreuses saveurs (agneau, butternut, cabillaud, poulet, calamar, canard, pomme de terre...). Nous avons pu goûter une recette à l'agneau, bien parfumée. Mais surtout une bien plus originale au cabillaud. Surprenant et savoureux.

Des boulettes, suivies bien évidemment de houmous, au pois chiche, bien évidemment. Mais dans une version moderne et revisitée, avec de l'encre de seiche et un carpaccio de Saint-Jacques. La douceur et la fraîcheur du poisson atténuent le côté plus lourd que peut avoir le pois chiche. 

• À lire aussi
• Bons plans de la semaine du 20 au 26 mars 2023 à Paris : sorties gratuites ou pas chères
• Où manger au restaurant à Paris ? Bonnes adresses, découvertes et coups de coeur par arrondissement

Toujours du côté des mezzés, les chefs nous ont proposé des falafels au sésame. Des pièces avec un trou au milieu, un peu comme un donuts mais formé avec le doigt. Une astuce qui permet une cuisson plus rapide à coeur.
Et on n'en avait toujours pas fini avec les entrées, puisque du chou-fleur rôti sa sauce sésame / orange amère / oignons a également précédé le plat.

Servies dans un énorme plat en bois, ce sont de jolies cailles qui sont arrivées au milieu de la table. Accompagnées de frikeh (blé vert), amandes, figues et abricots secs. Une belle façon de préparer sucré-salé un aliment qu'on ne mange finalement pas si souvent que cela.

Pour le dessert, car malgré tous les mets précédents, il fallait bien un dessert, place au katayef. Il s'agit d'un pancake garni de crème de lait et de pistache. Au final, c'est assez léger et l'on se surprend à en manger plusieurs.

Un repas gourmet accompagné de vins, libanais, mais aussi syriens notamment.

Tandis que le discret Hassan Issa s'affaire en cuisine, Karim Haïdar (auparavant Askini, Liza...) n'est jamais avare en anecdote sur le Liban.

Tous les plats de la carte des Mots et le Ciel, outre sur la table d'hôtes, sont aussi disponibles à emporter.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.