Ogre d'Arnaud Malherbe avec Ana Girardot : critique, bande-annonce et invitations

Il semblerait qu'une créature monstrueuse vous donne rendez-vous au cinéma en ce printemps.
Ogre, film fantastique réalisé par Arnaud Malherbe, sort en salles le 20 avril 2022.

Arnaud Malherbe est avant tout réalisateur et scénariste pour la télévision. Il a notamment travaillé sur les séries Chefs, sur France 2 avec Clovis Cornillac, et Moloch, sur Arte avec Olivier Gourmet. Sa prochaine série, Rictus, avec Fred Testot et pas encore tournée, sera diffusée sur OCS.

Dans Ogre, Arnaud Malherbe dirige Ana Girardot (La Flamme, Deux Moi, 5ème Set, Knock, Saint-Amour...). Elle en partage notamment l'affiche avec Samuel Jouy (réalisateur de Sparring et acteur dans Ils étaient 10), Yannik Mazzilli (Cheyenne et Lola, Le retour du héros...), Cannelle Helgey et le jeune Giovanni Pucci.

Ogre a été présenté au Festival du Film Américain de Deauville 2021 dans la sélection "Fenêtre sur le cinéma français".

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Synopsis :

Fuyant un passé douloureux, Chloé (Ana Giradot) démarre une nouvelle vie d'institutrice dans le Morvan avec son fils Jules (Giovanni Pucci), 8 ans. Accueillie chaleureusement par les habitants du village, elle tombe sous le charme de Mathieu (Samuel Jouy), un médecin charismatique et mystérieux. Mais de terribles événements perturbent la tranquillité des villageois : un enfant a disparu et une bête sauvage s’attaque au bétail. Jules est en alerte, il le sent, quelque chose rôde la nuit autour de la maison...

La Bande-Annonce :

Notre critique :

Ogre reprend de nombreux symboles de contes pour enfants et propose de multiples références, à d’autres films notamment. C’est là son point fort.

Le film met, avant tout, en scène un jeune enfant, Jules, interprété par Giovanni Pucci, qui porte un appareil auditif. Le garçon taciturne, solitaire et chétif, joue beaucoup avec son appareillage, l’éteignant, par moment, pour ne plus avoir à entendre les adultes. Des scènes qui rappellent Sound of Metal, de Darius Marder, sorti en juin dernier.

Cet enfant, est au cœur de l’histoire, car il est aussi très lucide et voit beaucoup de choses qui paraissent incroyables. Il est notamment le seul à percevoir le côté prédateur d’un des personnages. Et, bien sûr, lorsqu’il parle du monstre qu’il voit à sa mère (Ana Girardot), elle ne le croit pas. Pourtant, le spectateur sait qu’il a raison. Le film joue beaucoup sur les histoires que peuvent inventer les enfants et les mensonges, ou vérités, qu’ils racontent.

Le chien sauvage, dont il est question à un moment, nous fait, lui, penser au film Les Fauves de Vincent Mariette, sorti en 2019.

Mais à trop vouloir prendre son temps, le Ogre met beaucoup trop de temps à réellement démarrer, plus d’une heure, et nous sème (dans les bois ?) en cours de route. Lent, pendant un long moment on ne sait pas où il veut en venir, ce qu’il veut raconter. Dommage car les images, au début notamment, de la belle campagne accompagnées de musique tendue étaient prometteuses.