Présent lors de l'émission 100% foot diffusé dimanche dernier sur M6, Pape Diouf a donné son opinion sur la situation actuelle du Paris Saint-Germain. Selon lui, le club parisien n'a pas l'effectif qu'il se doit d'avoir.
"La bonne équipe à Paris reste moyenne du fait de la pression".
"Ceci est très vrai", déclare Pape Diouf en faisant références aux propos de Kombouaré, après la défaite face à Nice, ou il avoue que le PSG n'est pas "une grande équipe". L'ancien président de l'OM, sait, en tant que tel, de quoi il parle : "Le problème du Paris Saint-Germain, c’est qu’il fait partie du quatuor des meilleurs clubs français. Mais la vérité, quand on regarde l’effectif du PSG, c’est que c’est un effectif d’un club moyen, de mon point de vue. Et comme c’est Paris, il y a une pression infiniment plus forte sur l’équipe et sur les joueurs, et cette pression a des conséquences : mettez le même effectif de Paris dans une ville où il y a moins de pression, et il pourrait faire partie des trois premiers au classement".
L'effectif du PSG, trop limité, est la source principale du problème pour Diouf : "Paris est trop attendu et n’a pas les moyens de justifier la charge qu’il y a sur l’équipe. Le club devrait être configuré au niveau de l’effectif avec beaucoup plus de qualités que c’est le cas aujourd’hui. La bonne équipe à Paris reste moyenne du fait de la pression", affirme-t-il avant de dresser un constat cinglant : "Ce même effectif, comme pour Marseille, on le met à Lorient ou ailleurs, on en parlerait comme d’une bonne équipe. A Marseille et à Paris, croyez-moi, la pression est quelque chose d’inimaginable".
"Pourquoi aujourd’hui Marseille et Lyon arrivent à faire des recrutements importants, et qu’à Paris on n’en voit pas ?"
Néanmoins, l'ancien agent de joueurs affirme qu'il "y a de la qualité à Paris". Mais la situation d'un club comme le PSG rend les choses différentes : "Le contexte et l’environnement sont tels que cette qualité s’est diluée".
Diouf fait alors allusion au PSG de Denisot. Une époque ou le club semblait sur la bonne voie : "Souvenez-vous du PSG de Michel Denisot. Là, le Paris Saint-Germain avait de très grands joueurs, qui étaient en mesure non seulement d’assumer la pression qui était sur leurs épaules mais surtout cela réduisait un tout petit peu cette difficulté que les joueurs connaissent aujourd’hui. Parce que les joueurs étaient très forts... Pourquoi aujourd’hui Marseille et Lyon arrivent à faire des recrutements importants, et qu’à Paris on n’en voit pas ? C’est ça qui n’est pas normal", ajoute-t-il.
Toutefois, pour l'ancien président marseillais, la saison des Rouge et Bleu n'est pas encore terminée : "Il suffirait d’un parcours rectiligne pour que le nivellement dont je parlais joue en faveur des parisiens. Ils peuvent tout à fait finir dans les cinq premiers".