Enquête sur les arrêtés préfectoraux

Par · Publié le 22 mars 2011 à 0h
Alors que l’association "Liberté pour les abonnés" manifestait le 13 mars dernier (voir notre compte-rendu : Cliquez ici), Le Monde s’est renseigné sur les conditions d’application des nouvelles mesures législatives en ce qui concerne les supporters.
Depuis la mise en application du plan Leproux, les sympathisants du PSG doivent s’armer de courage et faire preuve d’imagination pour se rendre aux matches à l’extérieur. En effet, la mode est désormais aux arrêtés préfectoraux visant à interdire toute présence de personnes d’origine francilienne dans la zone de la rencontre (que ce soit en France et à l’étranger).

Pour appuyer un peu ses propos, le journal prend le témoignage de quelques personnes concernées, telles que Yorgos Bonos, un consultant en informatique anciennement abonné côté Boulogne. Selon l’homme de 33 ans, tout cet arsenal entravela liberté des gens. "Peut-on accepter dans un État de droit que des gens finissent au poste parce qu'ils ont la mauvaise plaque d'immatriculation ? On arrête en masse en espérant trouver quelques hooligans dans le lot. On a réussi à criminaliser tous les supporteurs du PSG", peste-t-il.

Alors voilà, pour assouvir leur passion, les anciens abonnés doivent mettre en place des stratégies très élaborées, qui vont de la dissimulation des maillots et écharpes du PSG à la modification des plaques d’immatriculation. Mais si l’État use des interdictions administratives de stade (IAS), les principaux concernés ne se laissent pas faire. Il y aurait presque 80% d’IAS annulées pour manque de preuve.

"Le temps du recours, coûteux et qui peut prendre des mois, le supporteur est éloigné du stade, c'est ce qui compte. Les supporteurs sont les boucs émissaires rêvés, ils sont jeunes, ils font peur aux bourgeois, personne ne va les soutenir. Rien ne dit que dans l'avenir ce genre de mesures ne soit pas appliqué à d'autres catégories de personnes. Tout y est : le blocage d'une partie du territoire, les rétentions administratives et ça passe, personne ne dit rien", s’alarme François Gilbert, avocat dans quelques affaires d’IAS. Mais malgré les craintes des spécialistes, la tendance devrait perdurer avec la mise en place de la loi LOPPSI 2, qui tend à durcir le dispositif précédent. Le supportérisme vit des heures difficiles.
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