Petit déjeuner avec franck dubosc

Par · Publié le 2 décembre 2008 à 13h08
La rédaction de sortiraparis a rencontré Franck Dubosc dans un restaurant de Neuilly. Souriant, le comédien arrive accompagné de son attachée de presse. La gestion de son planning de promo serré nous impose un timing de 40 minutes. Derrière le masque de l'humoriste, nous découvrons un homme charmant, courtois, décontracté mais concentré et attentif à nos questions.





Deux mois au Palais des Sports c’est une performance ?
C’est un pari à prendre car c'est une grande salle. Vous savez quand j’ai joué au Bataclan pendant 4 mois,
on a reçu plus de 106 000 spectateurs. Là, on va rester moins longtemps, mais
c’est vrai que c’est une grosse machine. C’est stressant mais c’est une belle
scène. Je suis très heureux.

Vous avez le trac avant d’entrer en scène ?
Ce n’est pas avant de
rentrer sur scène que j’ai le trac. Chaque jour est un jour différent. C’est aussi beaucoup de
pression. Je me remets toujours en question. Je me demande si mon spectacle a plu et ce que le public en pense ? C’est pour ça que je fais des séances d’autographes après. J’ai besoin de ce retour. Je rencontre les spectateurs,
je les vois, on se parle, on échange.

Vos textes évoluent au cours du spectacle ?
Oui tout peut bouger. Par
exemple la semaine dernière, il y avait des jeunes filles qui avaient déjà vu
le show en province. Elles m’ont apporté une petite boîte qui contenait
des petits jouets, un train, une petite voiture, une petite carte, des objets
dont je parle sur scène. Et puis il y a une cagoule aussi dont je parle : la
cagoule obligatoire pour tous les petits garçons de 10 ans. Cela a été mon grand
drame. Alors, je l’ai mise. Et je me suis dis qu’il fallait sur scène que je la
porte. C’est pour ça que maintenant je la mets et ça fait marrer les gens. Et
j’ai réécrit le texte tout autour. J’en suis très content. J’ai bien fait
parce que c’est un moment qui suscite des applaudissements.

On va vous voir au cinéma en 2009 dans 2 nouveaux films. Vous jouez sur scène tout en
écrivant la suite de Camping... Vous êtes un hyper actif ?
Oui et non. Je remplace
peut être toutes ces années où j’ai moins travaillé. Vous savez, il faut
travailler beaucoup, beaucoup. Surtout lorsqu' on est humoriste, rien n’est jamais
acquis !

Vous avez un rapport particulier avec votre public ?
C’est la magie de la
scène, cette espèce d’amour du public. Avoir tous ces gens en face de
moi, c’est un bonheur incroyable. Je ne connaissais pas ça moi il y a 10 ans. Ce
public me porte et j’ai besoin de ça. Je les remercie tous les soirs et c’est
vraiment sincère. C’est comme un ami le public. Je sais que sans lui… Le jour
où j’ai perdu mon père, j’ai joué, bien sûr je n’ai rien dit à personne mais le public était là avec moi. Je lui dois beaucoup.

En vous écoutant, on a l’impression qu’il y a deux Dubosc, celui que l'on
voit sur scène et un autre, plus posé et plus méconnu ?
Oui c’est vrai. Je
vieillis ! J’aime mon personnage sur scène. Il me fait rire et je lui dois
beaucoup. Mais aujourd’hui j’essaie de le faire évoluer. Ce n’est pas un virage, j’essaie juste de resserrer un peu parce que j’ai remarqué que je peux faire rire
aussi avec des phrases plus écrites, plus construites. Comme quoi le public est
plus intelligent que moi ! J’y vais doucement. Mais je change. Je me
retrouve un peu. C'est vrai queje suis plus serein aujourd’hui.







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