Carte blanche à Philippe Boesmans : Jenufa de Leoš Janá?ek

Par · Publié le 17 janvier 2012 à 14h27
Carte blanche à Philippe Boesmans : Jenufa de Leoš Janá?ek à l'Auditorium du Louvre le 05 février 2012 à 15h00.
Leoš Janácek : Jenufa Opéra en trois actes, livret écrit par le compositeur, s'inspirant de la pièce Její pastorkyna de Gabriela Preissová
London Philharmonic Orchestra, dir.: Andrew Davis Mise en scène : Nikolaus Lehnhoff
Avec Roberta Alexander (Jenufa), Menai Davies (Buryja), Philip Langridge (Laca), Mark Baker (Steva), Anja Silja (Kostelnica), Robert Poulton (Foreman), Gordon Sandison (Maire), Linda Ormiston (femme du maire), Alison Hagley (Karolka), Helen Cannelle (Pastuchyna), Sarah Pring (Barena), Lynne Davies (Jano), Deidre Crowley (Tante) Réal.: Derek Bailey, prod. : Arthaus, 1990, 2h.

Une production bouleversante de simplicité, humaine jusqu'au dernier degré, à l'image de l'œuvre même. Les couleurs franches, osées même au premier acte, s'adoucissent lorsque la souffrance et la mort font leur apparition et sont un écrin qui amplifie le drame. Tout concourt à mettre en valeur la véritable force motrice du spectacle : la qualité du jeu scénique. Dans le petit théâtre de huit cents places du Glyndebourne d'alors, nul besoin de surjouer. Anja Silja, qui envahit la scène de sa présence impérative, triomphe, comme Caroline Alexander, délicate à pleurer et Philippe Langridge, formidable de naturel. Si l'acte II est impressionnant, l'acte III est dévastateur d'intensité.

Longtemps compositeur en résidence au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, qui lui commanda plusieurs opéras, Philippe Boesmans, en dialogue avec Pierre Flinois, nous parle de ses opéras La Ronde et Julie. Il et présente l'œuvre fondatrice du siècle Pelléas et Mélisande de Debussy, ainsi que Jenufa de Janácek, que Philippe Boesmans a choisi pour son originalité expressive et son esthétique emblématique de la modernité.

BIOGRAPHIE Né en 1936, Philippe Boesmans entame des études de piano au Conservatoire de Liège mais abandonne assez vite la carrière pianistique pour la voie de la composition, qu'il aborde pratiquement en autodidacte. Profondément intrigué par le post-sérialisme, il prend très tôt conscience de la nécessité d'en dépasser les contraintes et les exclusions. Sans renier cet héritage récent, Philippe Boesmans élabore un langage musical très personnel, où la communication avec l'auditeur retrouve une place centrale. Pour le Théâtre de la Monnaie, Gérard Mortier lui commande La Passion de Gilles en 1983, une réorchestration du Couronnement de Poppée de Monteverdi (1989) puis Reigen, créé en 1993 dans une mise en scène de Luc Bondy. De multiples reprises verront le jour. La collaboration entre Philippe Boesmans et Luc Bondy se poursuit avec Bernard Foccroule qui commande de nouveaux opéras : Wintermärchen, d'après The Winter's Tale de William Shakespeare ; Julie d'après Mademoiselle Julie d'August Strindberg (reprise au Festival d'Aix-en-Provence en 2005) ;Yvonne, princesse de Bourgogne, d'après la pièce homonyme de Witold Gombrowicz, commandé par Gérard Mortier pour l'Opéra de Paris (création en 2009).
Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 5 février 2012

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    Lieu

    Accès par la Pyramide
    75001 Paris 1

    Infos d’accessibilité

    Tarifs
    10€

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