Écoutant les madrigaux de Monteverdi, un contemporain n’entend en 1600 qu’« un mélange de voix, une rumeur d’harmonies insupportables aux sens ». Au regard des « saints principes » auxquels il croit, la musique de Monteverdi est impure.Entre les lignes de cette polémique, c’est une révolution qui se trame. Avec Monteverdi, la musique est une pure peinture des « affections de l’âme ». Délié des règles anciennes qui l’entravaient, le madrigal devient le portrait d’une psyché, la reproduction sonore fidèle des passions. Dans les monuments que sont les Livres VI et VIII, la musique suit, tel un sismographe, les tremblements de l’amour au féminin.
15h
22 euros
classique