L'impressionnante métamorphose du corps social japonais a indéniablement produit des expériences-limites : vacarme, vide extrême, collage*
>> 1ère partie
Toshimaru Nakamura (Tokyo, JP) - onkyo-ha (école de la pureté sonore), quête du silence et du vide
Dans les ascétiques variations micro-tonales de Toshimaru Nakamura, un besoin de vide absolu se donne à entendre, telle une stratégie radicale de résistance devant les surenchères du monde.
Précurseur expérimentateur sur une table de mixage détournée, Toshimaru Nakamura traque les interférences : le silence comme bruit radical devient un nécessaire à soi, un espace de contemplation.
>> 2ème partie
Guilty Connector (Osaka, JP) - "Noise is pop music" / noise, saturation, densité sonore (pour la première fois à Paris)
Comme en écho à la saturation spatiale et auditive des mégalopoles, la pratique de Guilty Connector outrepasse le supportable et s'inscrit dans une esthétique de la nuisance sonore. Pour libérer sa violente musique intérieure, il use de pédales d'effets et du Shibaki Electronics, un générateur de bruits sur mesure. Entre le performer et l'auditeur, la perception de cette esthétique questionne aussi le relation au masochisme (imagerie bondage ) et à l'écoute.
>> 3ème partie
Satanicpornocultshop (Osaka, JP) - collages intensifs, éparpillements. Cut-ups néo-dadaïstes et compactage fulgurant des informations. Le groupe vient de remporter le Quartz 2006 à Paris.
Fasciné par les excès d'un environnement matériel et médiatique saturé, le collectif Satanicpornocultshop convoque une imagerie turbulente issue des mangas, du cinéma ou du karaoké. Sous la forme provocante du collage néo-dadaïste et du détournement, il pratique le sabotage digital sur les icônes culturelles populaires pour recréer.
20h
17 euros
