L’opéra américain : Candide de Léonard Bernstein

Par · Publié le 17 janvier 2012 à 15h03
L’opéra américain : Candide de Léonard Bernstein à l'Auditorium du Louvre le 13 février 2012 à 20h00.
En présence de Lambert Wilson (sous réserve) :

Coup de projecteur : L'opéra américain
4 juin 1845 : à Philadelphie, on crée Leonora, premier opéra d'un compositeur américain, William Henry Fry. Longtemps encore, l'univers lyrique américain restera dominé par les compositeurs européens, comme toute la vie musicale : Dvórak directeur du Conservatoire de New York, Toscanini et Mahler chefs d'orchestre titulaires au Metropolitan, en sont les plus évidents marqueurs. Mais le XXe siècle sera le creuset de l'opéra américain. Pionniers, Scott Joplin, le premier afro-américain à aborder le genre avec Treemonisha, en 1917 (qui sera créé en 1972), George Gershwin, dont Porgy and Bess invente un langage original, Virgil Thomson et son The Mother of Us All, Aaron Copland, l'icône américaine par excellence, avec son The Tender Land. Contrairement à son rival européen, l'opéra américain se distingue bientôt par sa diversité de styles. On y croisera le néo-romantisme de Howard Hanson, de Samuel Barber (Vanessa, Antony and Cleopatra), aujourd'hui de Carlisle Floyd et de John Carigliano, le post-vérisme de Gian Carlo Menotti (Le Médium, Le Téléphone), le post-sérialisme d'un Stravinsky naturalisé. Que dire d'un Leonard Bernstein, partagé entre le néo-classicisme de ses symphonies, le jazz symphonique, hérité de Gershwin, de ses comédies musicales (West Side Story, On the town), et ses tentatives d'imposer un " vrai " opéra américain (Candide, A Quiet Place). Il faut attendre les minimalistes et leur répétitivité mouvante pour que l'Europe lyrique s'intéresse enfin à cette musique qu'elle aime tant ignorer. Einstein on the Beach de Philip Glass, créé à Avignon en 1976, en est le catalyseur, précédant Satyagraha, Akhenaton et les œuvres du post-minimaliste John Adams (Nixon in China, The Death of Klinghoffer). Diversité, accessibilité, l'opéra américain s'est depuis longtemps trouvé une identité. " Pierre Flinois

Léonard Bernstein : Candide Opéra en deux actes, livret de Lillian Hellman.
Ensemble orchestral de Paris, dir.: John Axelrod.
Mise en scène : Robert Carsen, décors : Michael Levine, costumes : Buki Shiff.
Avec Lambert Wilson (Voltaire, Pangloss, Martin), William Burden (Candide), Anna Christy (Cunégonde), Kim Criswell (la Vieille Dame), John Daszak (le Grand Inquisiteur, le Capitaine, le Gouverneur, Vanderdendur, Ragotski), Jeni Bern (Paquette), David Adam Moore (Maximilien), Ferlyn Brass (Cacambo)
Réal : François Roussillon, prod. : François Roussillon et Associés / Théâtre du Châtelet, 2006, 2h.
A la scène, en 2006, au théâtre du Châtelet pour le cinquantenaire de l'œuvre, Robert Carsen transporte Pangloss (Lambert Wilson, plus Voltaire que nature), Cunégonde (Anna Christy en Marylin paumée) et Candide (William Burden en GI ahuri) dans l'Amérique de Kennedy à Bush, passée au filtre d'un gigantesque écran de télévision déversant sa succession de catastrophes comme une satire façon Broadway du " meilleur des mondes possibles ". Corrosif autant que jubilatoire.

Leonard Bernstein : Candide - Air de la vielle Dame : " I'm so easily assimilated ", 2e partie London Symphony Orchestra, dir. :Leonard Bernstein Avec Jerry Hadley (Candide), June Anderson (Cunégonde), Christa Ludwig (La vieille Dame), Adolph Green (Dr. Pangloss, Martin), Della Jones (Paquette), Kurt Ollman (Maximilien, Capitaine), Clive Bayley (montreur d'ours, inquisiteur, Prince Charles-Edouard), Lindsay Benson (Docteur, inquisiteur, Roi Hermann Augustus), John Treleaven (Alchimiste, inquisiteur, Sultan Achmet) Réal. : Humphrey Burton, prod. : Unitel, 2006, 2h28 Au concert, en 1989, c'est Leonard Bernstein lui-même qui " cultive son jardin " : le chef danse, Christa Ludwig swingue, June Anderson reste fascinée. Dans cette " version définitive ", l'air de la Vieille Dame est encore aujourd'hui insurpassable.
Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 13 février 2012

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    Lieu

    Accès par la Pyramide
    75001 Paris 1

    Infos d’accessibilité

    Tarifs
    6€

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