Carte blanche à Peter Eötvös : L’Affaire Makropoulos de Leoš Janá?ek

Par · Publié le 19 janvier 2012 à 9h49
Carte blanche à Peter Eötvös : L’Affaire Makropoulos de Leoš Janá?ek à l'Auditorium du Louvre le 25 mars 2012 à 15h00.
Carte blanche à Peter Eötvös Leoš Janácek : L'Affaire Makropoulos :

Opéra en trois actes, livret du compositeur, d'après une pièce de Karel Capek.
Orchestre du Glyndebourne Festival Opera, dir.: Andrew Davis. Mise en scène : Nikolaus Lehnhoff.
Avec Anja Siljia (Emilia Marty), Kim Begley (Albert Gregor), Victor Braun (Baron Prus), Andrew Shore (Dr Kolenaty)
Réal. : Brian Large, prod. : Arthaus, 1995, 1h35.
L'œuvre la plus fascinante de Janácek, mêlant la comédie presque grotesque et le tragique d'une humanité souffrante, reste toujours d'une incroyable modernité. À Glyndebourne, en 1995, Nikolaus Lehnhoff lui bâtit un univers aussi étrange que raffiné, et mène subtilement le jeu de l'enquête sur la mystérieuse Emilia Marty, jeune de ses 337 ans, cherchant la formule de l'immortalité au mépris de la vie et des sentiments des autres. Au milieu d'une distribution majeure portée par un Andrew Davis engagé, Anja Silja, électrisante et souveraine, monstre et victime, incarne à elle seule cette fascination de façon sidérante.

Peter Eötvös est le compositeur d'une œuvre opératique importante inaugurée par Trois Sœurs, présenté ici dans la production originale filmée par Don Kent. Cet opéra connaît une carrière hors norme puisqu'il a déjà fait l'objet de treize productions différentes ! Chef d'orchestre de réputation internationale, Peter Eötvös a également pu à ce titre approfondir sa relation privilégiée à ses opéras de référence, comme l'illustre au premier chef le choix de cette carte blanche. En premier lieu, Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók, œuvre par laquelle il découvrit, enfant, le monde de l'opéra. Il a ensuite eut une autre révélation avec L'Affaire Makropoulos de Leoš Janácek, qu'il dirige au Festival de Glyndebourne. Il est alors frappé par le parallélisme de ses recherches sur le rapport entre langage et musique et celles qui furent menées cinquante ans plus tôt par le compositeur tchèque. Enfin, Peter Eötvös a été très marqué par sa collaboration, depuis l'année 1966, avec Karlheinz Stockausen, dont il créa l'opéra Donnerstag à la Scala de Milan. Il évoque ce moment crucial de sa carrière de chef qui influa aussi sur sa conception de l'opéra, pour lequel il imagina d'autres formes de mises en espace.

BIOGRAPHIE :

Peter Eötvös est un compositeur hongrois ne en 1944. Son œuvre explore trois lignes directrices qui ne cessent de s'entrecroiser : une théâtralité qui se propage a tous les niveaux du processus compositionnel (gestes des instrumentistes, théâtralité inhérente à la matière sonore) ; l'élaboration de spectaculaires mises en espace du son (Atlantis, Angels in America) ; enfin, un travail original sur le langage, conçu comme matière sonore originelle (Mese, sa première œuvre électronique ; la cantate IMA). Compositeur d'opéra reconnu depuis le succès éclatant de Trois Sœurs (1996-1997), il accorde une importance toute particulière à la connexion entre la musique de la parole et le discours musical, chaque langue lui faisant écrire une musique différente. Il étend et perfectionne son rapport a la matière sonore auprès de Karlheinz Stockhausen, a l'Elektronische Studio de la WDR de Cologne (1971-1979). Pierre Boulez, qui l'invite à diriger le concert d'inauguration de l'Ircam en 1978, lui montre l'exemple de l' " entité unique et indivisible : compositeur-chef d'orchestre " ; il éprouvera ce modèle a la tête de l'Ensemble intercontemporain (1978-1991).
Informations pratiques

Dates et Horaires
Le 25 mars 2012

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    Lieu

    Accès par la Pyramide
    75001 Paris 1

    Infos d’accessibilité

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