Chloé Olivères à la Scala avec Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze

La comédienne Chloé Olivères présente son premier spectacle solo, Quand je serai grande, je serai avec Patrick Swayze. Un seule-en-scène à l'affiche du théâtre La Scala, à Paris du 3 octobre au 27 décembre 2023. Avant cela, c'est à la Scala Provence, pendant le festival Off d'Avignon que Chloé Olivères se produit notamment.

Chloé Olivères fait partie de la promotion 2009 du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Dans sa carrière, elle s'est principalement illustrée sur les planches, notamment dans Sortir de sa mère ou encore C'est Noël tant pis, de Pierre Notte, au théâtre du Rond-Point.

Le restaurant du théâtre La Scala et sa délicieuse cuisine maison
Le théâtre La Scala, situé sur le boulevard de Strasbourg (10ème arrondissement) abrite aussi un restaurant. Un établissement où se décline une cuisine maison, façon cantine de quartier le midi, et plus travaillée le soir pour un agréable repas avant ou après un spectacle. [Lire la suite]

Réservez vos places

• À lire aussi
• Bons plans de la semaine du 25 septembre au 1er octobre 2023 à Paris : sorties gratuites ou pas chères

Notre critique :

Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze, le premier spectacle de Chloé Olivères, est un seule-en-scène et non un one-woman-show. Si le spectacle est (très) bien écrit, il n'est pas tout le temps drôle (et d'ailleurs, ce n'est pas l'objet). Outre un passage mordant sur les clous au BHV, celle qui a fait du théâtre classique auparavant, cite de Musset, Cyrano de Bergerac, etc.

Dans sa forme, ce spectacle rappelle un peu celui d'Eva Rami, T'es Toi ! - les 2 comédiennes ont la même production, ce n'est pas pour rien - et dans le concept, un peu Stallone avec Clotilde Hesme, primé aux Molières, sauf qu'ici point question de Sly, mais de Patrick Swayze.

Dans Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze, Chloé Olivères nous raconte sa vie, depuis toute petite jusqu'à aujourd'hui, au milieu d'un décor fait de poussières d'étoiles et de miroirs, pour briller, comme son costume de scène et ses chaussures, avec toujours en toile de fond Patrick Swayze et Dirty Dancing.

Chloé Olivères narre avec délice et malice ses souvenirs d'enfance, de sa voix posée, le temps de l'insouciance. Le ton sera un peu plus grave lorsque la comédienne évoque l'adolescence, le mal-être, les premières histoires d'amour, dont certaines toxiques. Mais toujours avec un petit côté léger, absurde, dans la mise en scène signée Papy (metteur en scène de Blanche Gardin, Bun Hay Mean ou encore de Monsieur Fraize) avec notamment un passage avec des marionnettes.

Chloé Olivères a décidé de devenir comédienne à 8 ans, quand elle a vu Dirty Dancing pour la première fois. La comédienne danse, refait quelques scènes culte, raconte le film à sa façon. Toutes les étapes suivantes de sa vie sont racontées sous le prisme de Dirty Dancing (ou Patrick Swayze). Chloé arrive toujours à dresser des parallèles.

Mais, le moment le plus intéressant du spectacle, c'est lorsque Chloé Olivères, qui a grandi, n'est plus cette petite fille ni une ado, et relit l'histoire de Dirty Dancing sous un autre angle, celui du féminisme. Avortement, émancipation de la femme, Bébé symbole de l'opposition au "papa-triarcat", sont des thèmes qui ressortent de cette analyse intéressante. Et la fin, imaginée par Chloé, qu'on vous laisse découvrir, est assez surprenante.