Coronavirus : les règles de l'assurance chômage bientôt assouplies ?

Par · Publié le 28 avril 2020 à 7h55
Le Ministère du Travail se prépare à une crise dans le marché de l'emploi. Ce lundi 27 avril, Muriel Pénicaud a indiqué vouloir rencontrer les partenaires sociaux pour "adapter rapidement" les règles de l'assurance chômage à cette situation exceptionnelle. Seront-elles prêtes pour le 11 mai prochain ?

On l'a appris ce lundi 27 avril, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 7% (soit +246.100 personnes) et on compte maintenant plus de 3,732 millions de chômeurs en France, malgré le recours au chômage partiel.

Pour le gouvernement, ces chiffres s'expliquent par le confinement, car en situation normale, plus de 550 000 personnes entrent et 550 000 personnes sortent de Pôle emploi chaque mois.

Face à ce nombre vertigineux en hausse, le gouvernement a précisé dans un communiqué que "la prolongation des droits pour les personnes en fin de droits sera également effective pour le mois de mai", que "le gouvernement travaille à un plan de relance pour favoriser le rebond de l’économie et engager tous les moyens pour aider les entreprises à repartir, et donc à embaucher à nouveau" et affirme qu'une réflexion avec les partenaires sociaux va être engagée pour adapter rapidement nos règles d’assurance chômage à cette situation exceptionnelle.

Muriel Pénicaud insiste : "Nous avons pris des mesures d’urgence pour adapter les règles de l’assurance chômage afin de lutter contre la précarité. Nous les maintiendrons pour le mois de mai. Nous travaillons également sur un plan de relance pour favoriser la reprise et protéger les emplois". Une réunion de crise avec les partenaires sociaux serait prévue dès ce mardi en fin de journée, selon l'Opinion.

Rappelez-vous, avant la crise, le gouvernement avait lancé une vaste réforme de l'assurance chômage. Le 1er volet avait durci les conditions d'accès au dispositif Pôle Emploi dès le 1er novembre 2019 : il faut dorénavant avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois pour toucher des allocations. Le second volet, lui, était attendu pour avril, promettant un calcul de l'allocation chômage moins avantageux pour les travailleurs précaires, alternant les contrats courts et les périodes de chômage.

Ce dernier avait été suspendu jusqu'en septembre mais face à la crise sociale qui touche la France, serait-ce un aveu à demi-mot du futur volte-face à venir pour le gouvernement ? Histoire à suivre.

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