Plan de relance automobile: prime à la conversion, transformation industrielle, les annonces

Par Rizhlaine de Sortiraparis, Julie de Sortiraparis · Publié le 26 mai 2020 à 18h10
Le chef d'État Emmanuel Macron dévoile ce mardi 26 mai 2020 son plan de soutien au secteur automobile lourdement touché par la crise du coronavirus. Le président a présenté un plan de 8 milliards d'euros dédié au secteur, avec l'ambition de "relocaliser la production en France", de "transformer" et de "moderniser" l'ensemble de la filière, dans le but de préparer le virage électrique et d'inventer "la voiture du futur".

Quelles solutions pour l'automobile en France ? À l'instar du tourisme et de la restauration, la crise du coronavirus a lourdement impacté cette industrie. Emmanuel Macron s'est exprimé ce mardi 26 mai 2020, vers 16 h 30, sur le plan de soutien au secteur automobile, à l'occasion d'une visite dans l'usine d'équipementier Valeo, à Étaples, dans le Pas-de-Calais. Au total, l'État débloque 8 milliards d'euros destinés à aider la filière automobile en France, avec des engagements forts, pour un secteur qui touche 9% de la population active, et qui a subi "une baisse d'activité de plus de 80%".  Une situation "sans précédent hors temps de guerre"

À cette occasion, d'importantes mesures ont été présentées. Un plan de relance qui s'articule autour de trois axes forts : le "soutien de la demande", "l'innovation sur le sol français", et "le renforcement de la production de véhicules électriques ou hybrides". En effet, Emmanuel Macron a pour ambition de faire de la France "la première nation productrice de véhicules propres en Europe". Le Président aspire à ce que l'on puisse construire au moins un million de véhicules propres (électriques, hybrides rechargeables…) d'ici cinq ans.

Aussi, le chef de l'État en a profité pour présenter les mesures de soutien et les bonus à l'achat de véhicules moins polluants : 7000 € pour l'acquisition d'une voiture 100 % électrique, 5000 € pour les entreprises acheteuses, et même 2000 € à l'achat d'une voiture hybride. Une manière de relancer la demande qui a dégringolé en raison de l'épidémie de coronavirus : "aujourd'hui il y a plus de 400 000 véhicules sur le marché français qui aurait dû être vendu, qui ne l'ont pas été durant les dernières semaines" a affirmé Emmanuel Macron afin d'illustrer les besoins du secteur. 

Par ailleurs, le président a souligné que ces mesures ont pour but de soutenir la demande, pour que "nos concitoyens achètent davantage de véhicules propres dans les semaines à venir, et en particulier de véhicules propres". Il a également précisé que "pour les personnes qui vivent et travaillent dans des zones à faible émission, la prime pourra être bonifiée". Il a affirmé que "les trois quarts des Français seront éligibles" à cette mesure, puisqu'il suffit d'avoir "un revenu fiscal inférieur à 18 000 euros net". Tous les particuliers qui souhaitent vendre leurs véhicules polluant diesel ou essence pour un véhicule propre, neuf ou d'occasion, pourront profiter d'une aide "à hauteur de 3000 euros", et même de "5000 euros s'il s'agit d'un véhicule électrique"

Dans un second temps, Emmanuel Macron s'est exprimé sur le plan de relance à destination des entreprises de la filière. Aussi, l'État soutiendra la demande avec un plan de relance chiffré à "plus de 1 milliard d'euros"; doublé d'une série de financements pour "moderniser" le secteur. Avec "200 millions d'euros de subventions pour accompagner la transformation et la montée en gamme" des entreprises de la filière, et la création d'un "fonds d'investissement de 600 millions d'euros pour intervenir sur l'ensemble des entreprises". 200 millions seront apportés par les deux plus gros constructeurs que sont PSA et Renault, 400 millions seront délivrés par l'État. De quoi nourrir l'ambition du gouvernement. 

 

 

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