Herman Dune : le concert de la semaine

Par · Publié le 21 novembre 2011 à 13h42
Sortiraparis a sélectionné pour vous le concert à ne pas manquer cette semaine : le grand retour d'Herman Dune sur scène au Casino de Paris le 24 novembre. On aime, et on vous explique pourquoi !
Prêtres du lo-fi et de l'anti-folk, les deux compères d'Herman Düne sont de retour pour retrouver le public parisien qu'ils connaissent si bien. Depuis le début des années 2000, ils ont fait une vraie différence dans la scène indé, avec leur pop mélancolique et rêveuse. Bien sûr, ils ont eu des hauts et des bas, ils ont connu des changements de line-up plus ou moins heureux, et ils ont parfois enregistré des morceaux franchement moyens sur des albums décevants. Et pourtant, avec l'élan créatif et positif qui les caractérisent, ils ont su traverser les méandres de la scène indé jusqu'au succès avec intelligence. Sur scène, leur univers se caractérise par un joyeux bordel, où chacun apporte sa personnalité et ses envie. Ils ont tourné et chanté avec des artistes importantes de la scène américaine comme Julie Doiron, The Baby Skins, Jolie Holland ou Kimya Dawson.

Le principal tournant de leur carrière survient en 2006, alors qu'ils rencontrent le succès avec leur titre « I wish That I Could See You Soon ». Leur évolution musicale est à son sommet : ils ont sorti presque coup sur coup deux albums très réussi, Mas Cambios en 2003 et surtout Not On Top en 2005. Avec ce dernier, enregistré avec Julie Doiron, Herman Düne franchit une étape. Les arrangements rentrent en parfaite harmonie avec l'anti-folk lo-fi qu'ils bricolent depuis le début de leur carrière. Not On Top est un album d'une cohérence parfaite du premier au dernier titre, qui les propulse sur le devant de la scène indie-pop. Les compositions sont mises en avant avec des instrumentations audacieuses, souvent très touche à tout, avec toujours un humour ciselé dans les textes et une attention particulière aux détails. Les chœurs de Julie Doiron posent la cerise sur ce gâteau pop. Mais, en 2006, le frère de David-Ivar, André, décide de quitter le groupe. L'inquiétude est à son comble du côté des fans. André n'était pas seulement l'une des voix d'Herman Düne, mais aussi l'un des compositeurs du groupe. Avec son départ, s'en va l'aspect DIY du groupe. Leur disque suivant, Next Year in Zion, souffre très fortement de cette perte. André se décide à tourner tout seul, s'éloignant du succès d'Herman Düne pour se consacrer à une carrière plus modeste qui lui tient plus à cœur. Next Year in Zion met les pieds dans un univers plus commercial et avec beaucoup moins de piquant qui donne un goût amer au disque.

Herman Dune laisse alors passer trois années, bénéfiques pour tout le monde, durant lesquelles ils lâchent leur tréma et se font un peu oublier, avant de revenir en 2011 avec l'album Tell Me Something I Don't Know. Pour le premier extrait de leur album, ils se paient même la présence de la star de la série Mad Men, Jon Hamm. Ils évoluent vers un son très pop, qui s'éloigne un peu de l'anti-folk habituelle de leurs précédents album, tout en évitant la répétition. Ils semblent enfin s'affranchir de l'ex-Herman Düne André et fondent quelque chose de nouveau sans lui. Bourré de tubes potentiels, le disque est très dense et dansant. Et on ne saurait que vous conseiller d'aller jeter un œil aux péripéties d'Herman Dune sur la scène du Casino de Paris.

Chacun de leur concert est comme une succession de petites histoires pop dans lesquelles on peut se réfugier. Et ça fait du bien ! En première partie, on vous invite à découvrir Jolie Holland, qui en quatre albums a su planter un décor à mi-chemin entre country et folk. Auteur et compositeur, elle est aussi multi-instrumentiste. Alors, convaincus ?
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