BFM TV / RMC : un appel à la grève de 24 heures mercredi contre des suppressions de postes

Par · Publié le 23 juin 2020 à 17h33
Après l'annonce la semaine dernière par NextRadio TV, la maison mère de RMC et BFM TV, d'un vaste plan de restructuration qui devrait mettre à la porte jusqu'à un tiers des effectifs, les salariés réunis en assemblée générale ont approuvé un appel à la grève de 24 heures ce mercredi 24 juin.

Les salariés d'RMC et de BFM TV se mobilisent pour préserver leurs emplois. Quasiment une semaine jour pour jour après l'annonce du groupe Altice, la maison mère de NextRadioTV qui gère BFM TV et RMC, d'un vaste plan d'économies pour faire face au Covid-19, les employés de l'entreprise pluri-médias ont approuvé lors d'une assemblée générale exceptionnelle organisée ce mardi 23 juin un appel à la grève de vingt-quatre heures

Une grève programmée ce mercredi 24 juin, le jour même du débat du second tour des élections municipales à Paris, qui devait avoir lieu le soir à partir de 20h45 sur la chaîne d'information BFM TV. L'objectif de ce mouvement ? Contester le projet de suppression de plusieurs centaines d'emplois de la filiale d'Altice, et empêcher les départs contraints. Le 17 juin, NextRadioTV annonçait à ses salariés un vaste plan d'économies et de "reconquête" pour faire face à la crise du coronavirus, qui a accentué la concurrence en particulier dans le sport

Ainsi, comme l'a précédemment annoncé la direction, l'opération prévoit la suppression de "330 à 380 CDI  et jusqu'à 200 pigistes et intermittents". Un total qui représente au bas mot un tiers des effectifs de ces médias, soit 1280 salariés à en croire l'intersyndicale mobilisée pour l'occasion (CFDT-CFTC-CGT-SNJ-UNSA). Forcément, ces mêmes syndicats ont dénoncé à l'unisson une "coupe drastique incompréhensible", alors même que le groupe avait enregistré "120 millions d'euros de bénéfices en 2019, soit +300% en cinq ans".

Après ces déclarations, les sociétés des journalistes et rédactions de BFM Business, BFM Paris, RMC Sport, RMC Info ou BFM TV se sont empressées d'exprimer leurs "vives inquiétudes" à propos du "maintien de l'exigence et la qualité éditoriale" des différentes antennes du groupe. L'Agence-France-Presse a par ailleurs consulté un message des dirigeants adressé aux salariés, et qui défendait "la nécessité de cette inéluctable transformation". La crise du marché publicitaire et la nouvelle concurrence des plates-formes numériques est bien entendu à l'origine d'une telle décision. 

Informations pratiques
Commentaires
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche
Affinez votre recherche