DEL STRIBLING (b, g)
VICTOR AXELROD (kb, perc)
AARON JOHNSON (tb)
NIKC MOVSHON (b)
DUKE AMAYO (voc, perc)
JORDAN MCCLEA (tp)
GABE ROTH (g)
STUART BOGIE (tsax)
LUKE O’MALLEY (g)
MARTIN PERNA (bsax)
MARCOS GARCIA (g)
GEOFF MAN (perc)
ERNESTO EBREAU (congas, voc)
DYLAN FUSILLO (perc)
FERNANDO VELEZ (perc)
CHRIS VATALARO (perc)
Composé à la base de 14 membres, le groupe accueille souvent plus de 20 musiciens sur scène, mettant le feu à coup de
cuivres, basses, beats et breaks funky monstrueux le tout avec des lyrics furieux en anglais, Yoruba et espagnol. Chaque
concert d'Antibalas est une fête, un hymne à la danse. "Les fans ne peuvent pas s'empêcher de bouger avec le son" déclare le
New York Post. "Leurs nombreuses fêtes Afrobeat partent toujours du bon pied et pour des heures entières" s'exclame le
Village Voice. "Ils peuvent faire durer et faire monter en puissance le groove jusqu'à ce que tout le monde danse" note le New
York Times.
Basé à New York, Antibalas ("anti-balles" ou "pare-balles" en espagnol) continue d'entretenir la torche Afrobeat enflammée par
le chanteur et activiste nigérian Fela Anikulapo-Kuti. Leur son combine le jazz, le funk, les rythmes africains traditionnels avec
un discours politique revendicatif. Depuis ses débuts en 1998, le groupe a propagé son monstrueux Afrobeat dans plus de
cinquante pays et plusieurs continents sur la planète délivrant son son captivant et ses puissants messages dans des salles de
rock, des clubs de jazz, des scènes mythiques et sur les grands scènes des plus prestigieux festivals - Coachella, Womex,
Roskilde, Montreal, Montreux et bien d'autres encore.
Les membres d'Antibalas sont Latinos, Caucasiens, Afro-américains, Africains, Asiatiques. Les diversités ethniques, culturelles
et les parcours de chacun font du groupe un microcosme de New York, reflétant la diversité de la ville.
Le groupe a commencé sa carrière par la populaire série de concerts "Africalia!" dédiée à l'Afrobeat, au funk et autres
musiques de diaspora. L'événement, qui est devenu culte a continué une fois par semaine pendant dix huit mois jusqu'à ce
qu'un raid de police oblige le club à fermer en avril 2001. Mais le buzz autour de ce « groupe afrobeat de 20 personnes issu de
Brooklyn » a commencé à se propager dans le pays et autour du monde. Le groupe fut alors rapidement signé sur l'avant
gardiste label britannique «Ninja Tune» sur lequel ils ont sorti "Liberation Afrobeat Vol 1" en 2001 et «Talkatif» en 2002 - 2
albums encensés par la critique qui ont encore grossi la réputation croissante du groupe. En 2003 le groupe a collaboré avec
Baaba Maal et Taj Mahal sur « Red Hot & Riot », un tribute à Fela pour rassembler de l'argent pour les africains malades du
SIDA.
La section de cuivre d'Antibalas a participé à des albums comme le «Uninvisible» de Medeski, Martin & Wood ainsi qu'à des
sessions avec le producteur Charlie Dos Santos (Los Van Van, Barbarito Torres) qui a gagné un Grammy Award. Antibalas est
apparu sur de nombreuses compilations afrofunk à côté de géants de la musique africaine comme Fela Kuti, Hugh Masakela et
Manu Dibango. Leur remake fait en 2003 du classique salsa "Che Che Cole" (Daptone) continue à retourner les dancefloors.
Chaque membre a un CV bien trop long pour être cité dans cette courte bio.
Malgré les années de tournées, les attaches du groupe à New York restent fortes. Ils aident par exemple à entretenir un
espace d'enregistrement/répétition coopératif à Bushwick, Brooklyn. Ils ont appuyé Bertolt Brecht Forum, CHARAS/El Bohio,
New York Zapatistas, Paper Tiger TV, More Gardens Coalition, Rainforest Relief et d'autres organisations progressives et/ou
radicales. Ils apparaissent dans les Block Parties du Bronx à la 127è rue de Harlem, en passant par Fort Greene à Brooklyn. Ils
se produisent aussi régulièrement pour les prisonniers de Riker's Island.
Le public attend avec impatience la sortie en Juin de "Who is this America ?" (Ropeadope), le résultat de deux ans de tournées
intenses, de création et d'arrangements. Produit et mixé par Antibalas, cet album montre bien le développement de plus en plus
important du message du groupe. Antibalas tournera tout l'été dans de nombreux festivals majeurs comme Coachella,
Glastonbury, le Heimatklange Festival de Berlin.
WHO IS THIS AMERICA?
Mettez la réponse en forme de question. Donnez lui le nom du troisième album du groupe en 6 ans. Posez la question
directement aux 14 membres du groupe. Who is This America ?
Peut-être qu'il n'y a pas de meilleur personnes pour répondre à cette question que ce collectif de Noirs, de Blancs,
d'Asiatiques, d'Africains, d' Hispaniques et d'Européens de l'Est qui existe ensemble, vit, enregistre dans le petit univers qu'est
Brooklyn pour entretenir le feu allumé par le chanteur et activiste Nigérian Fela Anikulapo-Kuti - qui avait amené cette musique
avec un message à ce pays, au monde entier.
Bien qu'il soit pratiquement impossible d'avoir une réponse commune du groupe à cette question, Tous savent exactement
pourquoi ils restent impliqués, pourquoi ils continuent de se battre, apparaissant comme un groupe profondément égalitaire,
tournant autour du monde (sans forcément être payés pour) et qui garde le rêve intact. Pourquoi Antibalas continue à rester
soudé malgré tous les obstacles depuis bientôt 7 ans ? "Parce qu'il faut le faire" respondent-ils à l'unanimité.
Après la mort de la légende Afrobeat Fela Kuti ---peu avant la naissance d'Antibalas---il a semblé que pratiquement plus
personne ne jouait cette musique non seulement à Brooklyn, d'où est originaire Antibalas, mais aux Etats-Unis en général. Kuti
avait laissé un vide énorme. Et il était le temps de remplir ce vide.
Il est facile de dire que les célèbres Antibalas ont rempli ce vide. Ce qui a commencé avec six ou sept musiciens est devenu un
collectif New Yorkais qui compte maintenant plus de 20 musiciens (dont au moins une douzaine sont présents sur chaque
tournée). Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls à avoir remarqué ce vide, le groupe a souvent été cité avec le renouveau du
mouvement Afrobeat.
"Cette musique était et est toujours nécessaire," dit Martin Perna, le saxophone baryton et fondateur du groupe, soulignant que
l'Afrobeat n'est pas une musique d'initiés. "Quand j'ai commencé avec le groupe, je m'en foutais de savoir si ça allait marcher.
Ce n'est pas juste un important style de musique, c'est une arme."
Plus que pour ses solos de guitare, l'Afrobeat est marqué par son contenu politique, grâce à Kuti, qualifié parfois de Bob
Marley de l'Afrique. Pendant plus de 30 ans de carrière, Kuti a lutté contre la corruption gouvernementale et les excès militaires
à travers sa musique, à travers des textes qui défiaient l'autorité et assurait la promotion d'alternatives au statu quo. La politique
est aussi importante pour l'Afrobeat que Jésus l'est pour l'évangile, que les racines le sont pour le reggae.
Antibalas a bien sûr poursuivi cette tradition politique du début et c'est peut-être ce qui fait la musique du groupe---et son
troisième album, Who Is This America ?---plus important que jamais. Pendant des années, nous avons vu que les habitants des
pays du Tiers-Monde supportaient des injustices innombrables. Et maintenant de telles injustices arrivent de plus en plus
souvent sur les rivages américains. Perna dit : "Nous l'avons senti depuis longtemps, mais maintenant c'est devenu un grand,
grand problème."
Sur le morceau "Who is This America Dem Speak of Today" Amayo, le chanteur nigérian d'Antibalas chante: "How is America,
uncle? /How is the states now?/State of confusion/State of commotion/State of individualism."
Dans un sens, il est presque surprenant que les membres d'Antibalas aient trouvé tant de gens qui désirent remplir le vide
laissé par Kuti, car il faut une certaine mentalité pour jouer cette musique. "Si vous êtes un guitariste et que vous aimez faire
des solos, alors l'Afrobeat n'est pas pour vous," note le Bassiste Del Stribling. "Chaque instrument est une percu. D'abord le
rythme, ensuite les mélodies."
En termes de mission, rien n'a changé en six ans, ils disent: "tout d'abord, nous voulons faire de bons disques qui racontent
quelque chose. Nous voulons instruire les gens, les rassembler et être des individus responsables en utilisant vraiment notre
musique pour aider la société à se développer et se guérir."
Jamais cette mission n'a été aussi importante et jamais le groupe n'a pris cette responsabilité autant au sérieux. «Who Is This
America?» en 2004? L'année des élections?
21h30
N.C.