Madame Butterfly à l'Opéra Bastille

Le Japon sous le prisme de l'opéra... L'Opéra Bastille propose plusieurs représentations de Madame Butterfly, oeuvre majeure de Giacomo Puccini, du 14 septembre au 13 novembre 2019. Une tragédie en deux actes, parfois scindée en trois, se déroulant au début du XXe siècle au Pays du Soleil Levant et croisant deux mondes que tout oppose.

Tout d'abord, celui de Cio-Cio san (Madame Papillon en français, Madame Butterfly en anglais), une jeune geisha de 15 ans qui prend très au sérieux le mariage et reste fidèle à ses traditions, mais également celui de Benjamin Franklin Pinkerton, un soldat américain qui s'éprend de la jeune femme, loue une maison traditionnelle et l'épouse pour se divertir. Deux mondes qui, comme pour Roméo et Juliette, finit par la mort de l'un des deux, en l'occurrence de Madame Butterfly qui, apprenant que Pinkerton s'est marié à une autre femme pendant son absence, se tue par Jigai, suicide rituel plutôt réservé aux femmes (équivalent du seppuku).

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Un opéra inspiré en partie de l'oeuvre de Pierre Loti, Madame Chrysanthème, qui raconte approximativement la même histoire, à savoir celle d'un jeune officier de la marine française parti au Japon et qui prit en noces à Nagazaki une japonaise, Kiku-san (Madame Chrysanthème). Contrairement à l'oeuvre de Pierre Loti, qui parle de son vécu, Giacomo Puccini s'inspire ici "des mélodies populaires et des sonorités des voix nippones". A noter la mise en scène, plutôt épurée, de Robert Wilson, qui "épouse à merveille l'intensité dramatique et la violence sous-jacente de cette tragédie imprégnée de japonisme". On s'évade le temps d'une soirée, les amis ?