wonder.land, opéra pop de Damon Albarn au Théâtre du Châtelet : notre critique enchantée

Par · Publié le 9 juin 2016 à 11h21
Jusqu’au 16 juin 2016, le Théâtre du Châtelet présente wonder.land, nouvel opéra pop signé Damon Albarn, inspiré des Alice de Lewis Carroll. Un véritable enchantement qui consacre encore un peu plus le leader légendaire de Blur comme artiste pluridisciplinaire.

Créé en juillet 2015 au Manchester International Festival, le nouveau musical de Damon Albarn, leader de Blur et de Gorillaz, est enfin présenté à Paris. Son wonder.land nous transporte au cœur d'Alice in Wonderland. Mais une Alice 2.0, puisque notre société n’a plus grand chose à voir avec celle dépeinte par Lewis Carroll dans ses œuvres…

Dans l’univers imaginé par Damon Albarn, Moira Buffini et Rufus Norris, Aly est une jeune fille qui a du mal à trouver sa place dans son monde. Scolarisée dans un établissement très stricte, elle devient le souffre-douleur de Dinah, Kitty et Mary Ann. Celles-ci lui soufflent un jour : « Sois quelqu’un d’autre » et de cette manière, elle pourra devenir leur amie… Être quelqu’un d’autre ? Une fois rentrée chez elle, Aly cherche sur internet par quel moyen elle pourrait être différente, quelqu’un d’autre. C’est là qu’elle découvre wonder.land, site de jeu en ligne où la création d’un avatar permet de vivre une vie parallèle.

Le wonderland de Damon Albarn, star des années 90 et 2000, figure du brit-pop, fait ainsi référence à ces plateformes interactives où un adolescent peut s’évader de son quotidien en devenant celui qu’il voudrait être. Aly, ici, à décider d’être l’inverse parfaite de ce qu’elle est dans la réalité : grande, blonde, portant une jolie robe bleue… Ca nous rappelle quelqu’un.

Copyright : National Theatre

Les jours passent et Aly devient accroc à wonder.land. Elle ignore sa famille, joue en classe. La proviseur tyrannique (et adepte de vêtements et accessoires rouges...) de son établissement s’en rend compte et lui confisque son téléphone… Par curiosité, elle jette un coup d’œil. Quel est ce jeu qui plaît tant à cette élève ? De la réalité au virtuel, il n’y a qu’un pas et entre les mains d’un être malveillant, une réalité virtuelle enchanteresse peut vite tourner au cauchemar.

Souligné par une musique pop et enjouée écrite par Damon Albarn, le musical très anglais est étonnant de qualité. Intelligence du propos, grande habilité dans le traitement de la place du virtuel dans notre société actuelle, beauté des costumes et superbe réalisation visuelle, pas une ombre ne vient gâcher ce beau tableau. Près de 10 ans après Monkey : Journey to the west, c’est une réussite pour Albarn, acclamé comme il se doit par un public parisien absolument conquis et ravi.

Infos pratiques :

wonder.land au Théâtre du Châtelet, du mardi 7 au jeudi 16 juin 2016 à 20h.

Tarifs : de 16 € à 55 €

Réservations : 01 40 28 28 40

Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 9 juin 2016 au 16 juin 2016

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    Lieu

    1 Place du Châtelet
    75001 Paris 1

    Infos d’accessibilité

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