Santé : découvrez la liste noire des médicaments à éviter

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 27 novembre 2020 à 11h55
La revue médicale indépendante Prescrire a publié son bilan 2021 : la liste noire des médicaments à éviter dès que possible. Découvrez les noms des médicaments jugés « plus dangereux qu’utiles » par la revue.

Chaque année, la revue Prescrire dévoile sa liste noire, les médicaments qui causent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. L'édition 2021 compte 112 médicaments, dont 93 commercialisés en France. Prescrire a épinglé ces produits car ils sont des « causes de mortalité, d’hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables », selon la revue. Elle tempère cependant : ces médicaments ne sont « pas forcément de futurs "Mediator", au centre de scandales et de procès (…). Surtout si tous les acteurs de santé réagissent à temps. »

Prescrire choisi de mettre en garde les citoyens contre les médicaments aux effets disproportionnés par rapport aux troubles qu'ils sont censés soigner. La revue précise qu'il s'agit de « médicaments actifs, mais qui, compte tenu de la situation clinique, exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu'ils apportent ; de médicaments anciens dont l'utilisation est dépassée, car d'autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable ; de médicaments récents, dont la balance bénéfices-risques s'avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ; ou de médicaments dont l'efficacité n'est pas prouvée au-delà de celle d'un placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves. »

On retrouve donc dans la liste des produits dangereux, les gliflozines et ses dérivés (canagliflozine, dapagliflozine, empagliflozine et ertugliflozine), des médicaments utilisés dans le traitement contre le diabète.

Parmi les médicaments qui comportent des effets indésirables trop forts, le finastéride 1 mg (médicament contre la chute modérée de cheveux chez les hommes),et le piracétam, un « vasodilatateur autorisé dans diverses situations cliniques dont les vertiges et les déficits cognitifs », sont cités.

Même problème pour l'eskétamine en solution pour pulvérisation nasale utilisé dans les dépressions dites résistantes, le pimécrolimus prescrit pour traiter l'eczéma atopique et le romosozumab utilisé pour l'ostéoporose postménopausique sévère. Le méloxicam, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) et le ténoxicam font également partie du palmarès.

Cardiologie, neurologie, gynécologie, rhumatologie, psychiatrie... De nombreux domaines de la médecine sont cités dans le bilan de Prescrire. S'il n'y a pas lieu de paniquer, la revue recommande cependant de rester vigilant face aux produits commercialisés. Avec la liste complète des médicaments à éviter, vous pouvez vérifier avec votre médecin ou votre pharmacien si votre santé n'a rien à craindre.

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