Santé : des préservatifs gratuits en pharmacie pour les 18-25 ans à partir de janvier 2023

Le gouvernement veut lutter contre les infections sexuellement transmissibles et le sida chez les jeunes. Pour faciliter ce combat, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle mesure, ce jeudi 8 décembre 2022. Lors d'un déplacement à Fontaine-le-Comte, à l'occasion d'une session du Conseil national de la refondation, le président de la République a déclaré : « En pharmacie, le préservatif sera gratuit pour les 18-25 ans. Cela va commencer dès le 1er janvier [2023]. C’est une petite révolution de prévention. »

Les préservatifs en boîte de six, 12 ou 24 pièces seront disponibles en pharmacie pour les jeunes adultes, a précisé François Braun, ministre de la Santé.

Cette mesure n'est pas nouvelle, mais elle va fortement élargie. Depuis décembre 2018, deux marques de préservatifs masculins sont offertes gratuitement aux jeunes, sur prescription médicale. Les préservatifs Eden et Sortez couverts sont remboursés à 60% par l'Assurance maladie, et 40% par les mutuelles des patients. À partir de janvier 2023, l'offre devrait être plus diversifiée.

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Ce geste s'inscrit dans une politique de santé plus globale : Emmanuel Macron a également évoqué les papillomavirus, des virus qui peuvent évoluer en cancer. Pour combattre ces infections évitables, le chef de l'Etat souhaite faire « un énorme travail d’information. Il faut le faire rentrer à l’école, il faut nous démultiplier et on va faire cet investissement. Moi, je n’exclus pas qu’on aille vers la vaccination obligatoire quand tout cela sera installé et qu’on aura les bonnes recommandations » scientifiques, a-t-il dévoilé.

La prévention passe également par l'éducation sexuelle, qui n'est pas suffisamment développée en France. « Nous ne sommes pas bons sur ce sujet. La réalité est très très loin de la théorie. On doit reformer beaucoup mieux nos enseignants sur ce sujet, on doit resensibiliser », reconnaît Emmanuel Macron.

Les autorités de santé ont noté une augmentation d'environ 30% des IST, en 2020 et 2021, alors même que, depuis la crise du Covid-19, le nombre de dépistage est en baisse.