La situation sanitaire à La Réunion est préoccupante : en une semaine, 857 nouveaux cas ont été recensés, soit en moyenne 120 cas par jour. De plus, le taux d’incidence du département dépasse désormais le seuil de 100 cas pour 100 000 habitants, soit le double du seuil d’alerte national fixé à 50 cas pour 100 000 habitants.
Pour contrer cette épidémie, le préfet de La Réunion Jacques Billant a décidé d'instaurer un couvre-feu généralisé, de 22h à 5h, pour une durée de 15 jours minimum. Cette mesure entre en application dès le mercredi 24 février au soir. « J’appelle solennellement les Réunionnaises et les Réunionnais à respecter l’ensemble de ces mesures et même à aller au-delà en s’astreignant à une vie sociale la plus sobre possible en cette période délicate et tendue qui durera un minimum de 15 jours », a déclaré l'élu.
Dans le département français, ce sont surtout les jeunes de 15 à 24 ans qui sont touchés, avec un taux d'incidence à 150 cas pour 100 000 habitants. Les mesures mises en place par le préfet visent donc à freiner drastiquement les contacts sociaux et la vie nocturne active. Un nouveau point sur la situation doit être fait dès le vendredi 26 février. Si le nombre de cas augmente toujours, le couvre-feu pourrait être abaissé à 20h dès ce week-end. Jacques Billant précise cependant qu'à « ce stade et au vu des derniers chiffres qui sont en ma possession, je pense que la mesure n’est pas nécessaire. »
De son côté, la directrice de l'ARS Martine Ladoucette insiste sur la nécessité de respecter les gestes barrière et la période d'isolement de 10 jours pour les personnes contaminées, et 7 jours pour les cas contacts.
A ce couvre-feu s'ajoutent d'autres restrictions, notamment pour réguler les lieux qui accueillent du public. France Info liste ces nouvelles mesures :
Assiste-t-on à un début de troisième vague en France ? Les Alpes-Maritimes doivent déjà subir un confinement partiel, et Dunkerque pourrait prendre le même chemin. Un Conseil de défense sanitaire doit se tenir ce 24 février, afin de discuter de l'intérêt de mesures locales.