BA.2 : Que sait-on de ce nouveau sous-variant "furtif" d'Omicron déjà présent en France

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 22 janvier 2022 à 11h25
Un nouveau sous-variant du variant Omicron, baptisé BA.2, a fait son apparition ces derniers jours dans plusieurs pays du monde. Une vingtaine de cas aurait déjà été recensée en France.

Alors que le variant Omicron est désormais majoritaire en France et dans le monde, voilà qu'un nouveau variant fait son apparition : BA.2. Sous-variant d'Omicron (BA.1), autrement dit une mutation du variant originel, BA.2 représenterait déjà la moitié des cas de Covid séquencés au Danemark, mais serait également largement présent en Israël où il a été détecté en premier lieu, le 13 janvier 2022. 

Surnommé "Omicron furtif" car il est plus difficile à détecter qu'Omicron, BA.2 s'est depuis propagé au Royaume-Uni, en Belgique, au Canada, aux Philippines, à Singapour, en Afrique-du-Sud, en Australie mais également en France, où une vingtaine de cas a été recensée, d'après les informations du Parisien.

Doit-on s'attendre à une augmentation des contaminations, alors même que le nombre de nouveaux cas de Covid bat actuellement des records quotidiens ? Suspecté d'être plus contagieux qu'Omicron, il se pourrait bien que BA.2 soit à l'origine de la reprise épidémique au Danemark. Mais il est pour l'heure impossible de savoir si la même situation risque de se produire en France. 

"Si l’un roule à 90 et l’autre à 91 km/h, il faudra beaucoup de temps avant que le deuxième ne s’impose", explique Etienne Simon-Lorière, chercheur à l'Institut Pasteur, au Parisien, sauf en cas de "méga clusters" qui pourraient redistribuer les cartes. "La clé est de savoir si ce sous-variant peut atteindre des personnes qui viennent d'être contaminées. C'est peu probable, mais il faut l'étudier de près. Tant que nous n'avons pas la réponse à cette question, la prévision est un exercice très périlleux", précise, quant à lui, Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève, au micro de LCI. 

D'après le professeur Flahault, les données sont encore trop peu nombreuses pour tirer des conclusions sur ce sous-variant. "Nous ne connaissons ni son origine, ni sa virulence, ni sa capacité d'échappement à l'immunité, y compris celle conférée par Omicron" déclare-t'il. Et de poursuivre : "BA.2 a été repéré par plusieurs équipes dans le monde. Il faudra rapidement savoir s'il échappe à l'immunité conférée par le vaccin et les infections antérieures et en connaître plus sur sa virulence. Regardons de près la situation danoise, qui sera la plus éclairante sur le sujet." 

Quid de la létalité de ce sous-variant ? Pourrait-il être plus dangereux que le variant Omicron ? "C’est peu probable. Les deux virus sont suffisamment proches au niveau de la protéine Spike pour penser qu’ils se comportent à peu près de la même façon." estime Etienne Simon-Lorière. 

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