Paris 2024 : programme des épreuves, histoire, le canoë-kayak aux Jeux Olympiques et Paralympiques
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Graziella de Sortiraparis · Mis à jour le 6 août 2024 à 11h14
· Publié le 19 novembre 2023 à 16h01
Les Jeux de Paris 2024, c'est l'occasion pour le grand public de voir de plus près des sports moins traditionnels. On découvre ainsi le canoë-kayak, son histoire, nos meilleurs athlètes et le programme de la compétition, ainsi que leur version paralympique.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont très certainement l'événement sportif le plus attendu par les Français, et l'opportunité d'agrandir ses connaissances sur de nombreux sports qui y sont à l'affiche. Et si on devenait incollables sur le canoë-kayak, ce sport de pagaie qui se divise en plusieurs épreuves et se déroule au stade nautique de Vaires-sur-Marne lors de cette olympiade ?
Si l'on rassemble le canoë et le kayak, il ne s'agit pas exactement du même sport ! Le kayak semble être originaire du Groenland, où il était utilisé par les Esquimaux principalement pour la chasse, la pêche et le transport tandis que le canoë était utilisé partout dans le monde pour le transport et le commerce. C'est à Londres, en 1866, qu'un club de canoë s'intéresse au développement professionnel de ce sport, avec la naissance de compétitions sportives, qui se popularisent dans toute l'Europe.
Au programme olympique, on retrouve le canoë-kayak sprint et le canoë-kayak slalom, qui ne se pratiquent pas dans la même embarcation. Pour le second, en eau vive, les athlètes doivent franchir des portes lors d'un parcours chronométré, et peuvent avoir des pénalités s'ils les touchent ou les ratent. Le sprint a lieu dans un bassin d'eau calme, comme en aviron, avec une course sur huit couloirs, l'objectif étant de franchir la ligne d'arrivée en premier.
Les normes au para canoë sont les mêmes que pour les Jeux Olympiques, la seule différence de matériel est la largeur du fond du kayak qui est plus importante pour améliorer la stabilité de l’embarcation. Il existe deux types d’embarcations, les kayaks (classification KL) et les Va’a (classification VL). Pour ce dernier, l’athlète ne pagaie que d’un seul côté du bateau, une technique spécifique est donc nécessaire pour maintenir un mouvement en ligne droite, il crée son propre appui sur l’eau et transfère l’énergie au bateau par l’intermédiaire de son corps.
Ce canoë à balancier, dont le nom veut dire « petit bateau » en polynésien, est traditionnellement utilisé en Océanie et plus particulièrement à Tahïti.
Le slalom est apparu aux Jeux Olympiques de Munich, en 1972, pour la première fois, mais n'a été inscrit qu'en 1992. 90% des médailles viennent d'Europe, la discipline était majoritairement pratiquée sur le continent, en dehors de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. Pour ces JO de Paris, un nouveau format s'invite avec des épreuves de kayak cross durant lesquelles 4 athlètes s’élanceront ensemble d’une rampe de départ ! La course en ligne a fait son apparition bien plus tôt, après avoir été présentée à Paris en 1924, et inclue à Berlin en 1936.
Pendant les Jeux Paralympiques, seul le canoë sprint est représenté parmi les épreuves de canoë-kayak. 200m d’effort intense, pour une confrontation directe et en monoplace dans deux types d’embarcations : kayak ou Va’a. Si les épreuves de kayak ont été introduites aux Jeux de Rio en 2016, le Va’a a fait sa première apparition lors des Jeux de Tokyo.
Nos athlètes français
Le nom de Tony Estanguet vous dit forcément quelque chose ! Avant d'être président de ces JO 2024, il a remporté l'or en canoë par trois fois durant les Jeux Olympiques, tout comme Denis Gargaud Chanut qui a décroché le titre à Rio 2016.
Pour Paris 2024, 82 athlètes seront sélectionnés en canoë slalom tandis que pour le sprint, ce sont 236 athlètes attendus, avec de nombreuses épreuves et beaucoup de chances de médailles. En slalom, Marjorie Delassus, Nicolas Gestin, Camille Prigent et Titouan Castryck vont pouvoir s'aligner sur la ligne de départ et d'autres athlètes devraient rapidement les rejoindre.
Côté Paralympiques, on peut compter sur Nelia Barbosa est, médaillée d’argent à Tokyo, Abel Aber pour ses premiers Jeux et Rémy Boullé, médaillé de bronze à Tokyo !