C'est la première fois qu’Ari Aster, à qui l'on doit les excellents Hérédité, Midsommar et Beau is Afraid, foule le tapis rouge du Festival de Cannes 2025. L’occasion pour lui de présenter son nouveau film, Eddington, qui concourt pour la Palme d’Or en compétition officielle. Il retrouve son acolyte Joaquin Phœnix qui incarne le shérif - plutôt bas du front - d’Eddington, une petite ville du Nouveau-Mexique.
Eddington sortira dans les salles françaises le 16 juillet 2025.
Synopsis : Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif et le maire met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.
Nous sommes à la fin du mois de mai 2020, en pleine période Covid. La bourgade voit s’opposer les pro et les anti-masques, dans le contexte tendu dont tout le monde se rappelle. Le shérif est dans le camp des anti et regrette amèrement la politique menée par le maire de la ville, incarné par Pedro Pascal, au point de se lancer dans une campagne électorale en vue de lui prendre sa place.
Western des temps modernes entre les deux hommes, le film s’attache à rendre compte de l’Amérique contemporaine dans tout ce qu’elle a de morcelé et d’outrancier. Grinçant, drôle, parfois absurde, Eddington se veut être un grand film satirique, forcément politique, sur la décadence des Etats-Unis depuis une dizaine d’années - l’arrivée de Trump à la Maison Blanche et la déliquescence morale et intellectuelle qui en a découlé.
Jeunesse woke, antiraciste, féministe post-metoo et écologique qui s’oppose au vieux monde complotiste, adepte de théories farfelues, de fake news et d'armes à feu, Ari Aster a tout mis (jusqu'à l'obsession des jeunes Américains à filmer le pire sans vergogne), quitte à rendre l’ensemble volontairement excessif. D’autant que les faits se déroulent après la mort de George Floyd, tué par un policier américain, qui fait naitre le mouvement Black Lives Matter à travers le pays.
Deux Amériques qui s’opposent à l’échelle d’un petit bled qui s'apprête à déborder, ce qui donne lieu à une foire d'empoigne sardonique et à des envolées franchement truculentes. Mais si la première partie du film permet, une nouvelle fois, à Joaquin Phœnix de montrer toute l'étendue de son talent, elle souffre aussi de quelques longueurs.
Rien d’étonnant pour celui qui faisait déjà monter lentement et longuement la pression dans Midsommar ; à l’exception qu'Eddington, bien que louchant souvent du côté des frères Coen dans ce qu'ils ont fait de mieux, n’atteint jamais réellement le niveau de folie de ses précédentes œuvres.
Enfin... le film finit, bien sûr, par basculer dans l’excès sanglant propre à Ari Aster (voire carrément lourdingue dans son épilogue, comme une volonté d’ultime bizarrerie pas franchement finaude). De quoi ravir les aficionados du cinéaste new-yorkais.
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