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· Publié le 28 septembre 2011 à 10h12
D'une façon ou d'une autre, la vie c'est compliqué. Alors quand on est une jeune maman qui vient d'accoucher avec une épisiotomie de son premier enfant, c'est d'autant plus vrai. On se laisse déborder par les pleurs, on oublie son couple au détriment de son nouveau rôle de parent, on souffre du spleen de l'arrachement...
Bien sûr, il y a des situations bien plus catastrophiques, des tourments nettement plus dramatiques. Mais comment savoir ? Comment imaginer l'étendue de la difficulté physique et morale, des violences corporelles et psychologiques, avant d'avoir partager 9 mois de sa vie, 9 mois de son être avec un autre, qui ne dépend que de vous, qui ne se protège que par vous ?
Un heureux événement nous parle précisément de ces 9 mois de grossesse et puis de la naissance... Naissance d'une vie, d'une responsabilité, d'un bonheur et de ses inquiétudes.
Barbara (
Louise Bourgoin)et Nicolas (
Pio Marmai) reçoivent Léa comme
un heureux événement mais
un heureux événement qui vient troubler leurs habitudes et qui n'aura de cesse de les séparer, eux d'ordinaire si proches et si complices. L'histoire démarre en même temps que leur amour : ils se rencontrent et se tournent autour, s'aiment si bien et si fort qu'ils donnent naissance à Léa...
Là, les jeux d'amoureux, les compliments et les encouragements s'effacent et laissent place à un éloignement, d'abord tranquille et imperceptible, puis intrusif et agressif. Barbara établit une relation fusionnelle avec sa fille dans laquelle Nicolas a très peu d'espace. Lui se noie dans son travail, d'abord pour subvenir à leurs besoins, enfin par commodité. Et puis le cercle vicieux, la solitude de l'un, l'absence de l'autre. La distance devient trop grande, les mots trop hauts, les difficultés trop nombreuses.
Un heureux événement c'est beau mais effrayant, c'est la vie dans toute sa splendeur : des engueulades et des larmes parsemés de moments de bonheur et d'insouciance... et puis l'inverse aussi.
