Bellflower : le film de la semaine

Par · Publié le 21 mars 2012 à 14h56
Bellflower ou quand l'amour renverse tout sur son passage, au cinéma à partir d'aujourd'hui, mercredi 21 mars 2012.
Bellflower c’est LE film indé du moment. Et pour cause, de la musique, en passant par les décors, les accessoires et le matériel de tournage, tout est fait maison. Le pitch ? C’est aussi la vision très personnelle d’une rupture : une romance dramatique et chaotique, un flirt qui emporte tout sur son passage, une histoire qui finit rapidement par manquer d’amour.

Lorsque Woodrow fait la connaissance de Milly, il travaille avec son meilleur ami, Aiden, à la confection d’une voiture pour dominer le monde en cas d’apocalypse : la Médusa. Un peu paumés, la seule chose tangible pour eux, c’est cette amitié qui les lie, une complicité sans faille. Inséparables jusqu’au jour de cette rencontre. Désormais, la jeune-femme accapare les jours et les nuits de Woodrow.
Vous imaginez déjà Aiden un brin vindicatif, devenir jaloux et frustré de voir son acolyte déserter les rangs de l’amitié si près de réaliser leur grand projet ?

Les choses s’enveniment à toute allure. L’amitié des deux hommes est mise à mal. Aiden tente de recentrer Woodrow sur leurs anciens projets mais il est devenu imperméable au monde extérieur, anéanti par l’échec de sa relation avec Milly, détruit physiquement et moralement. Avant que tout ne vole en éclats, avant d’entrainer tout le monde dans sa chute, Woodrow doit faire table rase du passé. Dans un tel état de colère et de désespoir peut-on vraiment choisir l’option la plus raisonnable, la raison ne nous intime-t-elle pas un ultime geste de vengeance pour mieux tourner la page ?

Evan Glodell est parti d’une histoire personnelle pour raconter Bellflower, il interprète le d'ailleurs le rôle de Woodrow. Non pas qu'il s'agisse d'une autobiographie mais la douleur du personnage, comme le film, lui ont été inspirés par une rupture. Pour autant, il ne tombe pas dans l’apitoiement ou le larmoiement. Les scènes sont brutales, comme lorsque l’on découvre que l’on a été trahi, dévastatrices, comme les réactions qui succèdent mais il ne triche pas et laisse même au spectateur la liberté d’interpréter la fin.

Après huit années à travailler sur le scénario, trois autres à la réalisation, le film sort enfin en salles. Une épopée tumultueuse qui vous passera bien vite l'envie de trouver le grand amour.
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