En Californie, au début des années 80, Rudy (Alan Cumming) est un homosexuel décomplexé : solitaire le jour, il se travestit et danse sur la scène d’un bar gay le soir. Un jour, il rencontre Paul (Garret Dillahunt), un avocat qui découvre tout juste son orientation sexuelle. Ils tombent amoureux et décident de s’occuper d’un jeune garçon handicapé abandonné par sa mère junkie : mais au pays des préjugés, il n’y a pas de place pour les parents homosexuels… My Two Daddies raconte la lutte de deux hommes pour pouvoir offrir leur amour à un enfant dont personne ne veut.
My Two Daddies est illuminé par le personnage de Rudy, ce joyeux travesti solitaire aux cheveux longs, si humain, opprimé parmi les opprimés. Ainsi, quand en hurlant contre sa voisine pour qu’elle baisse le son de sa musique tonitruante, il découvre Marco, 13 ans et handicapé, laissé seul par sa mère, il décide spontanément de s’occuper de lui.
Il vient de passer une nuit avec Paul, avocat sérieux et irrésistiblement sexy : Rudy se précipite donc à son cabinet, pour lui demander conseil au sujet de Marco – et, sans doute, pour avoir une excuse de le revoir. Très vite, les deux hommes forment un couple plutôt inattendu mais charmant, dont la tendresse va toute entière à Marco. Mais, malgré leur éducation parfaite et leur désir immense de garder ce petit dont personne ne veut, mais que tout le monde veut leur enlever en découvrant leur homosexualité, les deux hommes luttent contre une mer déchaînée.
Cette histoire, particulièrement touchante à l’heure des luttes LGBT pour le droit à la famille, est contée avec beaucoup de cœur et de simplicité. Les deux acteurs ont une complicité charmante. Alan Cumming est émouvant : il montre toute la force et l’humanité d’un homosexuel assumé, dans un milieu homophobe.
Un film à voir, pour achever de convaincre que la famille, avant d’être une binarité père-mère, est surtout constituée d’amour et de tendresse.
Bande-annonce :
Informations pratiques :
My Two Daddies
En salles le 7 janvier 2015
