Jeux olympiques et paralympiques : quelle récompense pour un athlète médaillé ?

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 22 février 2022 à 11h43
La gloire, les applaudissements, la récompense tant attendue après des années de dur labeur... et une belle prime attendent nos athlètes qui décrochent une médaille aux Jeux olympiques et paralympiques.

Depuis quelques mois, les amateurs de sport sont à la fête : entre les Jeux de Tokyo et ceux de Pékin, on a assisté à d'incroyables performances de la part des athlètes du monde entier. En juillet, nos sportifs français ont décroché 33 médailles aux olympiques, et l'équipe des paralympiques a dépassé la barre des 50 médailles. Cet hiver à Pékin, la délégation français a remporté 14 médailles, soit juste une de moins que son précédent record.

Ces breloques récompensent des années d'entraînement et placent leur détenteur au sommet de leur discipline. Accessoirement, elle permet aussi aux vainqueurs de toucher une jolie prime.

En France, depuis 2008, les médaillés valides et les paralympiques reçoivent la même somme d'argent selon la médaille rapportée, une égalité de traitement qui ne se retrouve pas partout, et qui n'a pas toujours été acquise. Cette prime n'est pas versée par le Comité olympique : ce sont les Etats qui décident individuellement de la façon dont ils souhaitent récompenser leurs athlètes.

Le gouvernement actuel en France offre 65 000 euros pour une médaille d'or, 25 000 euros pour l'argent et 15 000 euros pour le bronze. Une prime plus élevée qu'en 2016, où les athlètes victorieux avaient reçu 50 000 euros pour l'or, 20 000 euros pour l'argent et 13 000 euros pour le bronze.

Pour ces Jeux de Tokyo, l'Etat français a également choisi de décerner des primes aux fédérations sportives, afin de récompenser notamment les entraîneurs. Les fédérations reçoivent donc 35 000 euros pour la médaille d'or, 15 000 euros pour l’argent et 8 000 euros pour le bronze. A Pékin, contrairement aux Jeux de Tokyo cet été, les victoires en sport collectif ont été moins nombreuses. Les médaillés de ces Jeux d'hiver ont donc chacun reçu une prime complète : les athlètes n'ont pas eu à se partager l'argent.

Ailleurs dans le monde, les athlètes ne sont pas toujours aussi bien considérés. Aux Etats-Unis, la prime aux médaillés est identique pour les sportifs olympiques et paralympiques : ils touchent 37 500 dollars (32 000 euros) pour l'or, l'argent 22 500 dollars (19 000 euros) pour l'argent et 15 000 dollars (13 000 euros) pour le bronze. Il faut cependant rappeler que les athlètes américains remportent bien plus de médailles que les Français (plus de 100 en juillet, et 90 actuellement). Ces primes coûtent donc plus cher à l'Etat nord-américain.

En Belgique, les inégalités entre les deux équipes olympiques et paralympiques sont criantes : ces derniers touchent une prime presque quatre fois plus basse que leurs collègues. L'or olympien ouvre la porte à une récompense de 50 000 euros, tandis qu'une médaille similaire n'offre que 15 000 euros aux paralympiens.

En Australie, une petite révolution a été menée vis-à-vis de cette problématique. En effet, si les athlètes olympiens touchent une prime allant de 13 000 à 6 400 euros, les paralympiens, eux, ne gagnaient rien du tout. Refusant cette différence de traitement insultante, deux championnes olympique et paralympique se sont alliées : Chloé Dalton (rugby à 7) et Katie Kelly (para-triathlon) ont lancé une cagnotte pour récolter de quoi offrir une récompense méritée aux médailles paralympiques.

Les Australiens ont levé plus de 77 300 dollars pour leurs compatriotes délaissés par le gouvernement. Les deux femmes se sont réjoui de voir leur combat faire avancer les mentalités, lorsque le Premier ministre australien, Scott Morrison, a finalement annoncé que les médaillés paralympiques toucheraient les mêmes primes que leurs collègues olympiques.

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