Roland-Garros : 6 faits et anecdotes à savoir sur le tournoi de tennis parisien

Quoi de plus iconique que la terre battue de Roland-Garros ? Ces terrains de tennis ont vu des carrières se faire et se défaire, elles ont accueilli les plus grands champions de cette discipline. Ce tournoi international se déroule chaque année entre la dernière semaine de mai et la première semaine de juin. 15 jours de compétition intenses qui passionnent les amateurs de sport.

Vous suivez peut-être assidûment cette nouvelle édition, espérant voir les Bleus triompher, ou soutenant les favoris de la compétition. Ces semaines intenses sont passionnantes, tout autant que les petites et grandes histoires qui ont fait la renommée de Roland-Garros. Que diriez-vous d'enrichir vos connaissances sur cette compétition mondialement connue ?

Le tournoi de Roland-Garros, aussi connu sous le nom d'Internationaux de France, ou French Open dans le monde anglophone, a été créé en 1925. Il se déroule à Paris depuis 1928, dans le stade Roland-Garros, situé dans le 16e arrondissement de Paris. 

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Il s'agit de l'un des quatre tournois du Grand Chelem - également composé de l'Open d'Australie, du tournoi de Wimbledon et de l'US Open. La compétition française tient son nom de l'aviateur français Roland Garros, mort en combat aérien en 1918, lors de la Première Guerre mondiale. Le pilote était un camarade de promotion de l'école HEC d'Emile Lesieur, président du Stade français. Pour rendre hommage à son ami, Emile Lesieur baptise le stade, nouvellement construit, en son honneur, lors de l'inauguration, en 1928.

Le stade est en effet construit entre 1927 et 1928. Il est créé pour accueillir la finale de la coupe Davis, largement dominée à cette époque par l'équipe de France de tennis. On les appelait les Quatre mousquetaires : Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste ont monopolisé les podiums entre 1926 et 1932. Le stade Roland-Garros s'est peu à peu étendu et modernisé, et compte aujourd'hui 17 courts, pouvant accueillir jusqu'à 15 000 spectateurs sur un seul court.

Le stade abrite également le musée du Tennis. Créé en 2003, ce musée insolite abrite environ 14 000 objets de collection et documents, relatant l'histoire du stade Roland-Garros, mais aussi celle de ce sport français. On peut y admirer les différentes tenues portées par les sportifs à travers les âges, découvrir l'évolution des raquettes et du matériel sportif, et surtout contempler les différentes coupes remises aux vainqueurs du tournoi.

Elles sont au nombre de cinq et décrites sur le site de Roland-Garros : 

• La coupe des Mousquetaires est remise au vainqueur du simple messieurs depuis 1981 et rend hommage aux quatre Mousquetaires du tennis français : Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste. Vasque en argent décorée par une frise en feuille de vigne à son sommet, elle est agrémentée de deux anses en col de cygne. Le trophée est monté sur un socle en marbre portant le nom des vainqueurs depuis la première édition.
  
  
• La coupe Suzanne-Lenglen récompense la lauréate du simple dames depuis 1979 et porte le nom d’une emblématique championne française. Suzanne Lenglen (1899-1938) a remporté à six reprises le tournoi de Roland-Garros. La modernité de son style, son élégance et son panache en ont fait l’inspiratrice des Mousquetaires. Le trophée est, à quelques détails près, la réplique d’une coupe offerte à l’époque par la Ville de Nice à Suzanne Lenglen, conservée au Musée national du sport.
  
  
• La coupe Jacques-Brugnon est remise aux vainqueurs du double messieurs. Bel hommage au Mousquetaire Jacques Brugnon (1895-1978), grand spécialiste de cette épreuve dans laquelle il a triomphé cinq fois. Créé en 1989, ce trophée présente des appliques et son pied est décoré d’ornements en relief déclinés de façon répétitive nommés godrons.
  
  
• La coupe Simonne-Mathieu est remise au duo victorieux du double dames. Créé en 1990, ce trophée rond est agrémenté de deux petites anses en forme de cygne et de moulures en feuille d’eau. Joueuse des années 1930, Simonne Mathieu (1908-1980) est une spécialiste de la terre battue. Elle a disputé à huit reprises la finale de Roland-Garros en simple, pour deux succès, en 1938 et 1939, et a également remporté huit titres dans le double dames et le double mixte. En 1940, Simonne Mathieu rejoint le général de Gaulle à Londres et termine la guerre avec le grade de capitaine.
  
  
• Depuis 1990, la coupe Marcel-Bernard récompense l’équipe lauréate du double mixte des Internationaux de France. De forme ovale, le trophée comprend des moulures tournées et rapportées, une frise ciselée et deux anses. Son piètement est garni de deux moulures tournées. Ce trophée fut réalisé en hommage à Marcel Bernard (1914-1994) dont le plus grand fait d’armes est son triomphe à Roland-Garros en 1946. Il fut ensuite président de la FFT de 1968 à 1973.
  
  

En plus de ces coupes, les participants les plus méritants reçoivent une jolie prime, pouvant grimper jusqu'à 2,2 millions d'euros !

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Au fil des années, les athlètes récompensés ont été nombreux, et les Français n'ont pas à rougir de leur palmarès. Avant l'ère Open, qui symbolise l'ère moderne du tennis, durant laquelle les joueurs professionnels sont enfin autorisés à participer aux tournois du Grand Chelem, les Français accumulaient tous les records : plus grands nombres de titres en simple ou en double, plus grand nombre de victoires consécutives, match le plus long...

Depuis plusieurs années, ces classements et ces podiums sont monopolisés par un trio international chez les hommes : Rafael Nadal, Roger Federer et Novak Djokovic semblent indétrônables. 

Les derniers joueurs Français à avoir triomphé à Roland-Garros sont Yannick Noah en 1983, et Mary Pierce en 2000. Cette année 2022 nous réserve-t-elle des surprises ?