Looking for josephine

Par · Publié le 1er janvier 2008 à 0h
La Nouvelle-Orléans dans le Paris des Années Folles. On pouvait voir jusqu’en 1932 (à la veille du Front Populaire) l’exposition, au Jardin des Plantes, de tribus noires importées d’Afrique. 1 200 000 spectateurs se pressèrent devant les grilles du jardin pour admirer de pauvres hères à moitié nus, singer la vie primitive de leur jungle d’origine. Au même moment, arrivait d’Amérique (premier séjour en 1923), une troupe de jazzmen et danseurs noirs américains, qui révolutionnèrent le monde musical et culturel d’une France encore résolument coloniale. C’était La Revue Nègre. Perle de ce spectacle musical, une jeune fille aussi nue que les pauvres femmes frigorifiées qui pilaient le mil au Jardin des Plantes devant un public de voyeurs : Joséphine Baker et sa minimaliste ceinture de bananes.



Dans la troupe, un clarinettiste : Sidney Bechet, si subjugué par la liberté qui régnait à Paris pendant les Années Folles, qu’il s’empressa d’envoyer à tous ses copains jazzmen, des cartes postales où il écrivait : « Paris est la plus merveilleuse des villes du monde, accourez mes frères ! À Paris on peut aimer des femmes blanches !… » Paradoxe, en effet:la France était coloniale mais dans le fond, beaucoup moins raciste et restrictive que l’Amérique où régnaient (jusqu’en 1956) les implacables lois ségrégationnistes. Aux États-Unis, il y avait des bancs pour les noirs dans les parcs, des sections pour noirs dans les autobus. L’orchestre de Duke Ellington, qui faisait les beaux soirs du « Waldorf Astoria », n’avait pas le droit d’aller boire un coup au bar pendant les pauses. Les noirs avaient le droit de distraire les blancs, mais il leur était interdit de se mêler à eux.



Looking for Joséphine ne sera pas la reconstitution du spectacle d’origine, mais une fable sur ce paradoxe. La troupe sera entièrement composée de musiciens et danseurs noirs, hormis un personnage blanc : un producteur de spectacles français, cherchant dans les ruines de la Nouvelle-Orléans dévastée par l’ouragan Katrina, une danseuse noire pour incarner Joséphine Baker dans un revival parisien de La Revue Nègre. Alterneront de grands tableaux de La Revue Nègre, à travers lesquels sera retracée l’histoire du Jazz avec des moments d’émotion sur le drame de la Nouvelle-Orléans
de 9,60 € à 55,00 €



Jeudi, Vendredi, Samedi à 20H00 | Dimanche à 15H00.



Looking for (à la recherche de) Joséphine



Opéra Comique

5, rue Favart, 75002 Paris

Plan d'accès



Entrée du Public : Place Boiëldieu



Métro : Richelieu Drouot (ligne 8-9) ou Quatre-Septembre (ligne 3)

RER A : Auber

Bus : 20-39-48-67-74-85 arrêt Richelieu Drouot

En voiture : en venant de la place de l'Opéra, sur le boulevard des Italiens, prendre la rue Favart (dernière rue à droite avant le carrefour Richelieu-Drouot)

Parking : 4 rue Chaussée-d'Antin ou Bourse ou Drouot



Pour plus d'information:



http://www.opera-comique.com/spectacles.html
9.60 euros
Informations pratiques

Dates et Horaires
Du 20 juin 2007 au 24 juin 2007

× Horaires indicatifs : pour confirmer l'ouverture, contactez l'établissement.
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