« Je déteste les divorces et les spaghettis » affirmait Jude dans une de ses toutes premières chansons. Côté pâtes, on veut bien croire qu’il fait régime. Mais côté peines de cœur, le gourmet a été largement servi. Son avant-dernier album, il y a deux ans, sobrement intitulé « Sarah », un disque en forme d’émouvant journal intime, contait l’histoire d’un couple, le sien, de la rencontre à la séparation. Des chansons d’amour amer dont Jude s’est fait le bouleversant spécialiste en près de dix ans d’une carrière aussi exemplaire que mouvementée. Un grain de voix unique, au falsetto angélique, un sens inné de la mélodie imparable, à la fois gracile et lyrique, et des textes à la mélancolie caustique ont fait de lui l’un des meilleurs songwriters américains du moment : l’égal d’un Elliot Smith ou d’un Damien Rice, l’héritier d’un Paul Simon ou d’un Brian Wilson. Qualités que l’on retrouve intactes, encore transcendées, dans ce nouvel opus au titre révélateur : « Redemption ».
24.20 euros