À mille lieues des clichés du hip-hop indé qui fait croire que le rap c’est trop sympa, TTC vient mettre une correction au business réglo et à la musicalité : tout le monde à plat ventre. La victoire des machines sur l’être humain. Et qui est-ce que l’on aperçoit perchés sur les épaules de ces robots géants qui viennent piétiner les restes de l’industrie du disque? Cuizinier, Tido Berman, Teki Latex, Orgasmic, Para One et Tacteel, le sourire aux lèvres.
TTC a déjà fait pas mal de choses: 2 albums (Ceci n’est pas un disque, Bâtards Sensibles) un autre disque (Cadavre Exquis avec La Caution et Saphir sous le nom de L’Armée des 12), des concerts dans le monde entier, Tokyo, Montréal, New York et les moindres recoins de la France profonde - mais bien entendu sans jamais visiter les villes et pays où ils se trouvaient, c’est pas trop des esthètes il faut dire. Sur scène, le groupe est ainsi devenu une entité sanguinaire et dévastatrice déclenchant hystérie et sanglots.
Ils rappent plus vite que tous vos rappeurs rapides favoris, ils disent des gros mots et pourtant les mamans des adolescentes piquent les CDs de leurs filles pour les écouter. Il y a des secrets qui ne s’expliquent pas.
Mais l’entité TTC, ce n’est plus seulement 3 rappeurs. Il ya d’abord Orgasmic le Toxicologue, depuis le début DJ mystérieux et charismatique aussi, il y a Tacteel, producteur délicat, et Para One, également producteur, être nerveusement romantique. Tido Berman remplit lui aussi son job de sombre prince funky de la MPC en signant la production de deux morceaux de l’album, laissant au monde entier le soin de remarquer que de l’eau a coulé sous les ponts depuis ses débuts de compositeur sur le premier album.
à 19h
18 euros