Le dîner est donné en l’honneur de Benedictus Albertus Annegarn. Né à La Haye ; citoyen d’honneur de Bruxelles, décor d’enfance, depuis décembre dernier ; concitoyen autoproclamé « plouc » en terre gasconne, depuis quelques années ; définitivement citoyen du monde. Après les débuts à Paris à vingt ans - voix blues, guitare folk -, l’éclosion du Sacré Géranium et l’envol de Mireille la mouche, Annegarn n’a pas tardé à quitter la compétition showbiznesque pour tracer sa route et ses portées buissonnières.
Reconnaissance par ses pairs d’un créateur hors pair ; redécouverte d’un éclectique répertoire ; partitions partagées, sans frontières de genres ni de générations. Annegarn, pourtant réputé rouscailleur, avoue son plaisir à écouter ses interprètes : « c’est pas un hommage à un mort, c’est des chansons qui vivent leur vie.
Ils les donnent comme on donne un spectacle, avec une vraie générosité artistique ». A table, tout le monde, et bon appétit.
N.C.