Gojira a enflammé et retourné l'Accor Arena de Paris : on y était, on vous raconte

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par Caroline de Sortiraparis · Mis à jour le 1er décembre 2025 à 0h48 · Publié le 30 novembre 2025 à 23h57
Une setlist aux petits oignons, une scénographie ultra soignée avec des lights travaillées et des effets pyrotechniques à gogo, sans oublier une énergie tonitruante et la présence de la mezzo-soprano franco-suisse Marina Viotti sur le titre "Mea culpa (Ah! Ça ira!)"... Ce dimanche 30 novembre 2025, Gojira nous en a mis plein les yeux et plein les oreilles lors de son unique concert à l'Accor Arena de Paris. Un show de 1h45 qui fait incontestablement partie de nos concerts préférés de l'année !

Que de chemin parcouru pour Gojira depuis ses débuts en 1996. Divan du Monde en 2001, Locomotive en 2003, La Cigale en 2004, Nouveau Casino en 2005, premier Hellfest et premier Bercy en première partie de Slayer en 2006, tournée nord-américaine quelques mois plus tard, première partie de Metallica à Arras en 2008 puis en 2012 au Stade de France, nominations aux Grammy Awards et victoire en 2025 pour "Mea Culpa (Ah! Ça ira!)", participation à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, récompenses aux Foudres... difficile d'énumérer toutes les étapes qui ont jalonné l'incroyable parcours de Gojira

Cet automne, le groupe de metal français sillonne donc les routes de l'Hexagone avec 12 dates au programme. Après Reims et Lille, le combo posait ses valises à l'Accor Arena de Paris ce dimanche 30 novembre 2025 pour une date unique et sold out. Un show très attendu par les fans du groupe. Et ils étaient nombreux aux abords de la salle ce 30 novembre 2025 à 18h pour l'ouverture des portes. Des admirateurs facilement reconnaissables aux vêtements qu'ils arborent fièrement, à l'effigie de Gojira ou d'autres groupes de metal, dont Metallica. En attendant la montée sur scène du groupe annoncée à 21h, le public n'hésite d'ailleurs pas à agrandir sa garde-robe et à faire quelques emplettes en se procurant de nouveaux t-shirts, des sweats, casquettes ou encore l'affiche signée en édition limitée à 100 euros.

Du death metal et du punk hardcore en première partie  

Pour patienter jusqu'à l'arrivée de Gojira, les spectateurs s'échauffent tranquillement au son de Neckbreaker, un jeune groupe danois à l'énergie débordante et proposant un death metal bien énervé et efficace. Mais notre coup de cœur se porte sur Comeback Kid, un groupe canadien proposant un savant mélange de punk et de hardcore. Porté par l'énergie débordante de son chanteur, le combo nous fait d'ailleurs par moment penser au groupe norvégien Kvelertak. Et quelle ne fut pas notre surprise lorsque Comeback Kid s'est mis à reprendre l'emblématique "Refuse/Resist" de Sepultura ! 

Gojira : un début de set explosif et lumineux

C'est à 21h02 que Gojira fait son entrée sur scène. Metal oblige, Joe Duplantier, Christian Andreu et Jean-Michel Labadie sont tout de noir vêtus. De son côté, le batteur Mario a opté pour un short uniquement, de couleur noire également. 

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Pour l'occasion, le groupe français propose une scénographie ultra travaillée. Il y a d'abord ces écrans en fond de scène et ce demi-cercle - entourant la batterie de Mario - sur laquelle Joe montera à plusieurs reprises pendant le concert. Puis, il y a ces lights installées partout, au sol, en l'air, sur les côtés, et qui ne présagent que du bon pour la suite. Nous allons d'ailleurs en avoir rapidement un bel aperçu. C'est avec le morceau "Only Pain" que Gojira débute son set. Après quelques secondes à peine, les premières flammes se mettent à jaillir et à illuminer la salle de l'Accor Arena. Le public ne cache pas son enthousiasme en laissant échapper quelques cris euphoriques. 
 
Et ce n'est que le début, car Gojira ne nous laissera aucun moment de répit pendant ces 1h45 de set ! Le combo enchaîne avec "The Axe" et "Backbone", tandis que les flammes continuent de surgir de toute part, se mêlant aux jets de C02 et offrant de beaux tableaux visuels. C'est ensuite au tour de l'excellent "Stranded" de résonner dans la salle parisienne, sous les hurlements de joie de la foule, surprise par un jet de serpentins blancs, tombant dans la fosse telles des méduses ! 
 
Sur scène, les quatre acolytes ne se ménagent pas. Mario confirme son talent de batteur tandis que le bassiste Jean-Michel multiplie les violents coups de tête en avant. Pour la première fois, Joe est désarmé de sa guitare. Pas facile pour le chanteur et musicien qui se cache habituellement derrière son instrument de prédilection. Mais une blessure au pouce de la main droite l'empêche d'assurer toutes les parties de guitare lors de cette tournée. Ce soir-là, à l'Accor Arena, sa frustration est palpable. Bien qu'il se saisisse de sa guitare à deux reprises pendant la soirée, on le surprendra à mimer quelques riffs de guitare avec sa main arborant la prothèse. Depuis le début de cette tournée, Joe expérimente donc un nouveau jeu de scène. Et le leader de Gojira s'en sort très bien, nous démontrant toute sa puissance vocale. Pour l'occasion, le combo est donc exceptionnellement accompagné de Greg Kubacki, le guitariste américain de Car Bomb.
 
Le quatuor, transformé le temps de quelques dates en quintet, poursuit le set avec fougue et passion. Les effets pyrotechniques surgissant de devant et de derrière la scène continuent de réchauffer la salle, tandis que les écrans alternent la diffusion d'images de synthèse et de vidéos live du concert. Dans la fosse, le public s'en donne à cœur joie et enchaîne pogo et circle pit dans une bonne humeur communicative. 

Baleines volantes et double pédale pendant 5 minutes non-stop 

Des images de vagues sont projetées sur les écrans alors que les premières notes de "Wisdom Comes" résonnent dans la salle parisienne. L'ambiance prend ensuite une autre tournure lorsque le groupe se met à jouer le titre "Flying Whales", extrait de "From Mars to Sirius", qui fête cette année ses 20 ans ! Le chant des baleines se met à retentir et deux cachalots géants font irruption dans les airs. Les deux baleines survolent alors la salle parisienne et donnent l'impression de nager en plein milieu aquatique grâce aux lumières de couleur bleue. Ce moment, à la fois beau, émouvant et poétique, nous rappelle l'engagement profond de Gojira pour la protection de l'environnement et des océans, et son soutien infaillible à Sea Shepard, présent d'ailleurs dans les couloirs de l'Accor Arena ce soir-là. 
 
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Alors que les deux baleines retournent en coulisse, Mario quitte sa batterie et apparaît sur le devant de la scène, couronne sur la tête, bijoux autour du cou, masque noir sur le visage et tableau de la Joconde sous le bras, créant plusieurs fous rires dans le public parisien. Mario retourne alors le tableau. On peut y lire : "Ça va Paris". "Vous voulez plus de double pédale ???" puis "5 minutes non-stop ????" est-il écrit sur une autre pancarte. Après une nouvelle pancarte, affichant "Faites du bruit !!", c'est parti pour le puissant "From the Sky" et donc, comme promis, pour 5 minutes de double pédale non-stop. Un moment explosif donnant lieu à de fervents applaudissements en fin de morceau. Une fois de plus, la technicité de Mario ne se dément pas. Le talentueux musicien nous démontre son style unique, porté par un groove en béton armé et une puissance parfaitement maîtrisée !

Tubes extraits de "Fortitude" et clin d'œil aux JO de Paris, avec Marina Viotti en invitée spéciale 

La température monte encore d'un cran lorsque Gojira se met à interpréter l'incroyable "Another World", sublimé par plusieurs nouveaux effets pyrotechniques, suivi du génialissime "Silvera". On pensait l'ambiance à son apogée. Mais nous avions tort. Les images de Marie-Antoinette décapitée, tenant sa propre tête entre ses mains, sont alors projetées sur l'écran, annonçant le morceau qui a permis à Gojira de créer le buzz à l'été 2024, "Mea culpa (Ah! Ça ira!)". Cerise sur le gâteau, le combo a convié pour l'occasion la mezzo-soprano franco-suisse, Marina Viotti. En balançant des serpentins de couleur rouge dans la fosse et en projetant une photo de la Conciergerie, le groupe n'hésite pas à ajouter d'autres clins d'œil à la fameuse cérémonie d'ouverture des JO. Un moment jouissif qui nous replonge pendant quelques minutes dans la ferveur des Jeux olympiques de Paris.

À force d'headbanger, les douleurs dans la nuque se font sentir. Mais qu'importe, le show se poursuit pour notre plus grand bonheur, dans une furie déconcertante et communicative, avec "Born in Winter" suivi de "Born for One Thing" puis un medley de l'opus "Mars to Sirius" ("Where Dragons Dwell" / "To Sirius" / "Ocean Planet" / "In the Wilderness"). Place ensuite au chamanique "The Chant". Pour l'occasion, Joe convie de nouveau Marina Viotti sur scène et appelle également le public à chanter avec eux. La communion est alors totale. Et c'est avec l'incontournable "Amazonia" extrait de "Fortitude" que Gojira décide d'achever ce show. 
 
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Mario en pleine session de surf dans la fosse de l'Accor Arena

Mais c'était sans compter sur le rappel tonitruant, porté par l'excellent morceau "L'enfant sauvage", puis l'ensorcelant "Global Warming". Après 1h45 de set, Gojira est, sans surprise, acclamé comme il se soit, par des fans conquis et impressionnés par cette performance. Comme toujours avec les groupes de metal, Gojira n'oublie pas de jeter dans la fosse des médiators de guitare et baguettes de batterie. Le combo utilise même un fusil à air comprimé pour balancer dans les gradins des t-shirts roulés en boule, faisant ainsi quelques heureux ! Alors que l'on pensait le show terminé, Jean-Michel Labadie et Mario Duplantier n'avaient visiblement pas vraiment envie de quitter la salle ce dimanche soir. Alors que le premier improvise un slam dans le public, le second s'offre une petite session de surf en pleine fosse, sur une planche de bodyboard portée par les fans !
 
Au final, Gojira a sorti la grosse artillerie pour cette tournée française, avec une scénographie propre et incroyablement travaillée. On s'attendait à quelque chose de surpuissant. Mais on ne pensait pas que le combo tricolore nous en mettrait autant plein les yeux. Du début à la fin, les effets pyrotechniques (trop peut-être pour certains ? ) ont rythmé le show, ne nous laissant aucun répit. Quel bonheur de voir un live de cette qualité, assuré par un groupe de metal français qui n'a pas encore fini de nous surprendre ! 

Gojira : la setlist du concert à l'Accor Arena de Paris

  • Only Pain
  • The Axe
  • Backbone
  • Stranded
  • The Cell
  • Wisdom Comes
  • Flying Whales
  • From the Sky
  • Another World
  • Silvera
  • Mea culpa (Ah! Ça ira!) - avec Marina Viotti
  • Born in Winter
  • Born for One Thing
  • Where Dragons Dwell / To Sirius / Ocean Planet / In the Wilderness (Medley de "From Mars to Sirius")
  • The Chant - avec Marina Viotti
  • Amazonia

Rappel :

  • L'enfant sauvage 
  • Global Warming
Informations pratiques

Lieu

8 Boulevard de Bercy
75012 Paris 12

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Infos d’accessibilité

Accès
Métro ligne 6 ou 14 station "Bercy"

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