Report : Carmen Lilith au Théâtre National de Chaillot

Par · Publié le 22 juin 2013 à 11h19
En ce soir de fête de la musique, le Théâtre National de Chaillot a fait vibrer les murs de son intime Salle Gémier en accueillant les trois femmes du spectacle Carmen Lilith, de Francisco Ortuño Millán.

Carmen, l’icône, et face à elle, Lilith, l’incarnation de la perversité et de la tentation. Dans le spectacle Carmen Lilith, les deux femmes s’opposent, mais avant de parler même d’histoire, c’est l’Andalousie qui nous saute au cou, et nous prends à la gorge. Pourtant, le metteur en scène Francisco Ortuño Millán a quelque peu changé les codes clichés du flamenco andalou : un piano, et pas de guitare, par exemple. On n’y échappe cependant pas, et on est transporté droit à Séville.

Sur scène, trois femmes de caractère se disputent la vedette, qu’elles se partageront finalement à merveille. Rocio Marquez, chanteuse, est renversante et bouleversante. Les murs, quand elle chante, pourraient s’effondrer, on ne s’en apercevrait pas. Concha Vargas, figure du flamenco des années 70/80, nous partage sa propre vision du flamenco : un bonheur profond sans recherche esthétique, qui va chercher dans le rythme une manière de s’accomplir. Pour les accompagner au piano, Miriam Mendez détonne par sa technique musicale, piano et percussions. Les trois femmes débordent de liberté et d’authenticité. Loin d’être un spectacle codé, on a l’agréable impression de faire partie de leurs échanges et de leur poésie, partageant avec elle les souvenirs de poétesses et femmes libres tombées au combat, face à la vie.

On en ressort bouleversé et ému, empli d’Andalousie, tapant le rythme des pieds. Olé !

Infos pratiques :

La Biennale de l’art flamenco, au Théâtre National de Chaillot, du 19 au 29 juin 2013.

Programme complet de la biennale sur le site officiel.

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