Le Haut-commissariat général renait de ses cendres en France. Alors que l'institution créée au lendemain de la Libération avait disparu depuis 2006, voilà qu'elle refait surface juste après la guerre sanitaire due à l'épidémie de coronavirus. Lors de son discours de politique générale, prononcé ce mercredi 15 juillet devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Jean Castex a confirmé la résurrection du commissariat général au Plan.
Concrètement, le chef du gouvernement a appuyé sa décision en précisant que "l'action de l'État a été trop souvent réduite à la simple gestion des crises et des urgences". Et comme d'après lui, "nous avons progressivement perdu notre capacité à nous projeter dans le long terme, à planifier une politique économique, à identifier les gisements de croissance future, à définir une perspective", il s'agit de redonner les moyens à l'État d'agir durablement sur l'organisation du pays. Ainsi, pour toutes ces raisons, le Premier ministre a indiqué que le chef de l'État "souhaite la création rapide d'un commissariat au Plan".
Aussi, cette institution aura "pour mission d'incarner et d'animer une telle politique", avec un horizon qui ne se limite pas à la prochaine élection présidentielle, soit en 2022. En effet, le rôle du commissariat sera de déterminer les secteurs qui nécessitent une action urgente de la part de l'Etat, pour ensuite programmer "sur une longue durée", comme l'a précisé le chef du gouvernement, les réformes utiles pour mener à bien la reconstruction économique et industrielle du pays, après la déflagration du coronavirus.
