L’association L214 dénonce les conditions de ramassage des poulets dans un élevage de l'Yonne

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 19 novembre 2020 à 10h49
L214, l’association de protection animale, vient de publier une nouvelle vidéo aux images une fois encore très choquantes. On y découvre le témoignage d'un employé de la marque Duc, travaillant dans un élevage de volaille de l'Yonne. Il y dénonce les conditions de ramassage des poulets.

Après les cochons maltraités, les poussins broyés, étouffés ou jetés ou encore les vaches à hublot, l’association L214 dévoile une nouvelle enquête où elle dénonce les conditions de ramassage de volaille avant l'abattoir.

Dans une nouvelle vidéo diffusée ce 19 novembre 2020, aux images choquantes et indignes, l’association de protection animale interroge un salarié de la marque Duc, employé dans un élevage basé dans l'Yonne où sont entassés entre 20 000 et 25 000 poulets qui ne voient jamais la lumière du jour.

A visage caché, il témoigne des atroces conditions d'élevage et de travail. « Le métier de ramasseur de volailles, il est violent en lui-même. Le but est d'aller très vite, de ramasser cinq poulets d'un coup et de les claquer dans une caisse en plastique. […] Quand on les soulève, on entend les pattes se briser, on entend les poulets qui crient. Et on les met quand même dans les caisses », explique-t-il.

L’association y dénonce aussi la précarité du métier où les employés doivent ramasser de nuit ces animaux, le tout sans gants, ni masque alors qu’ils sont exposés à la fiente et aux griffures des volailles. « J'ai travaillé plus d'un mois et je n'ai toujours pas reçu mon contrat de travail, j'ai des collègues qui ont reçu un contrat qui n'a jamais été signé par l'entreprise », précise l'employé.

« Ce témoignage poignant nous rappelle que les misères humaine et animale vont de pair dans les élevages intensifs », explique la directrice et porte-parole de l'association, Brigitte Gothière, au Figaro

« Ces conditions d'élevage sont similaires dans tous les élevages intensifs français, quel que soit le producteur » précise L214.

En plus de cette nouvelle enquête, L214 vient de mettre en ligne une pétition pour réclamer un changement des conditions d’élevage et de ramassage des poulets. 

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