Discriminations : une convention citoyenne bientôt organisée par le gouvernement

Par · Publié le 22 décembre 2020 à 12h22
La ministre déléguée chargé de l'Égalité femmes-hommes s'est prononcé ce mardi 22 décembre en faveur d'une convention citoyenne sur le sujet des discriminations en France. Elle souhaite "permettre à tous les Français de parler de discrimination".

Volte-face, le gouvernement accélère à gauche. Après la contestation autour des lois relatives à la  "sécurité globale" ou aux "séparatismes", l'exécutif s'avance sur le terrain des discriminations. Ce mardi 22 décembre 2020, Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Égalité femmes-hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, a annoncé au micro de la matinale d'Europe 1 la mise en place d'une convention citoyenne qui devra "permettre à tous les Français de pouvoir parler de la discrimination". 

Quelle forme cette convention citoyenne va-t-elle prendre ? Comme le dit la ministre, "l'idée de cette convention citoyenne est de permettre à tous les Français, ceux qui sont discriminés, mais également ceux qui ne le sont pas, de pouvoir parler de ce sujet de la discrimination", sans rentrer davantage dans les détails. En ce sens, la convention doit aider à apporter "un autre regard et d'autres idées sur la manière dont nous pouvons nous en saisir", en particulier le gouvernement explique Madame Moreno

Pour elle, "la question des discriminations concerne toutes les personnes de notre pays". C'est précisément une annonce qui avait été précisée en sous-texte lors de l'interview du président Emmanuel Macron à Brut, il y a maintenant quelques semaines. Le chef de l'État s'était exprimé à ce sujet avec la promesse de lancement d'une plateforme nationale de signalement des discriminations dès janvier prochain, administré conjointement par l'État, les associations concernées et le Défenseur des droits.

Sur les contrôles aux faciès, le président Macron avait eu ces propos. "Aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (...) on est identifié comme un facteur de problème, et c'est insoutenable", soutenait le président. Pour Élisabeth Moreno, le problème est explicite. "Nous connaissons certaines discriminations dans notre pays, mais nous ne les connaissons peut-être pas toutes". 

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