L'annonce du ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas convaincu. La maigre revalorisation de 1% des bourses sur critères sociaux pour la rentrée universitaire de 2021 ne couvre pas le coût de la vie des étudiants, population que le Covid-19 a particulièrement touché. Avec 1,5% d'inflation sur la consommation et la hausse des prix de l'alimentaire, c'est le nombre de boursiers qui augmente. 30 000 nouveaux jeunes bénéficiant d'une bourse sur critères sociaux sont apparus entre 2019 et 2021.
Depuis 2019, les boursiers échelon 7 ont bénéficié d'une augmentation de 185 euros sur dix mois, un montant que les syndicats estiment dérisoire.
#Bourses étudiantes pour 2021-22 :
— L'Alternative (@AlternativeESR) July 29, 2021
📈 une augmentation qui couvre à peine l'inflation,
📊 des plafonds et un système inchangés.
➡️ Nous continuons à demander une réforme du système de bourses et de vraies mesures pour les jeunes face à la crise ! https://t.co/cCGbnNo8uB pic.twitter.com/PAtHetw8cH
D'autant que les mesures annoncées par le gouvernement pour aider les jeunes ne semblent pas suffisantes, avec un chèque psy insuffisant et un repas à 1 euro déjà remis en question.
La mise en place de deux repas par jour à un euro dans les restaurants universitaires ces derniers mois avait aidé plusieurs centaines d'étudiants à se nourrir. Mais depuis, le gouvernement a décidé que seuls les étudiants boursiers pourraient en bénéficier à la rentrée. Les étudiants précaires qui ne bénéficient pas de le bourse sont pourtant nombreux. Les droits d’inscription à l’université restent gelés pour la deuxième année mais la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus) est toujours en place, alors même que les activités sur les campus sont réduites.