Ce n'est un secret pour personne, les protections périodiques sont souvent composées d'éléments nocifs pour le corps des femmes. Olivier Véran, ministre de la Santé, a indiqué qu'un décret demandera à toutes les marques de serviettes hygiéniques et de tampons d'indiquer leurs compositions sur l'emballage, d'ici le 1er janvier 2023 au plus tard.
"Je souhaite faire en sorte que chaque femme sache ce qu’il y a dans son tampon ou sa serviette", ajoute le ministre de la Santé. En effet, depuis 2020, un rapport parlementaire et de nombreuses associations demandaient que la mention de traces éventuelles de substances toxiques soit indiquée sur les emballages, pour prévenir tout risque de "choc toxique menstruel", qui peut mener à la mort.
Dorénavant, les effets indésirables graves liés aux composants de ces protections devront aussi figurer sur la boite ou dans la notice. L'importance du lavage des mains avant insertion ou retrait du produit et le temps de port recommandé seront également indiqués. Jusqu'alors, aucune réglementation n'existait autour de la composition des protections hygiéniques. Alors qu'aux Etats-Unis, tampons et serviettes sont considérés comme des dispositifs médicaux, en France, ce sont des biens de consommation courante.
La marque Tampax indique depuis 2017 la composition de ses tampons, depuis une pétition signée par près de 300 000 personnes en 2015.
