Conséquence inattendue de la chute du gouvernement Bayrou, le principal syndicat de contrôleurs aériens français, le SNCTA, a décidé de suspendre son préavis de grève prévu pour la journée du 18 septembre dans les aéroports de Paris et de France. Même si le ministre des Transports sortant, Philippe Tabarot, reste formellement en poste jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement, le syndicat estime ne plus avoir d'interlocuteur pour négocier en attendant la prise de fonction, au 1er octobre, du nouveau patron de la DGAC, Chems Chkioua.
"La date du 18 septembre n'est plus compatible avec la possibilité de faire aboutir les revendications faute d'interlocuteurs et de temps nécessaire qui leur serait consacré", explique le SNCTA dans son communiqué. Guillaume Sintes du syndicat précise à l'AFP : "Compte tenu du fait qu'un nouveau Premier ministre a été nommé et qu'un certain temps va être laissé pour composer le gouvernement, nous n'avons pas d'interlocuteur pour réussir à aboutir sur les revendications du niveau ministériel d'ici le 18 septembre. Dans ces conditions, nous levons le préavis du 18 septembre."
Ce retournement de situation fait écho à un précédent similaire. En juin 2024, la dissolution de l'Assemblée nationale avait déjà conduit au retrait d'un préavis de grève de contrôleurs aériens, illustrant l'impact direct de l'instabilité politique sur les mouvements sociaux dans le secteur aérien.
Conséquence inattendue de la chute du gouvernement Bayrou, le SNCTA, principal syndicat de contrôleurs aériens français, a suspendu son préavis de grève du 18 septembre faute d'interlocuteur gouvernemental pour négocier, reportant sa mobilisation aux 7, 8 et 9 octobre 2025. Malgré ce retrait, d'autres syndicats comme l'UNSA et la CGT pourraient maintenir leur appel à la grève le 18 septembre, laissant planer un risque de perturbations dans les aéroports, notamment à Roissy et Orly. Les revendications portent principalement sur le rattrapage de l'inflation salariale, les problèmes de gouvernance à la DGAC et la contestation des badgeuses biométriques récemment imposées dans les centres de contrôle, illustrant comment l'instabilité politique impacte directement les mouvements sociaux dans le secteur aérien.
Le SNCTA maintient néanmoins la pression avec un nouveau préavis de grève déposé, de trois jours celui-là, pour les 7, 8 et 9 octobre. Cette stratégie permet au syndicat majoritaire, qui représente 60% des voix chez les contrôleurs aériens, de se donner le temps nécessaire pour engager le dialogue avec les futurs interlocuteurs gouvernementaux. Cette période d'octobre pourrait donc s'avérer particulièrement délicate pour le transport aérien français.
Les revendications des organisations syndicales de la navigation aérienne sont diverses et variées. La principale revendication du SNCTA concerne, comme les années précédentes à la même période, les augmentations de salaires et le rattrapage de l'inflation. Le syndicat estime que puisque les redevances acquittées par les compagnies aériennes sont indexées et que ces redevances financent entièrement le budget de l'aviation civile, les rémunérations des contrôleurs aériens doivent également être indexées sur l'inflation "à l'instar de tout le contrôle aérien européen". Côté DGAC, on rappelle que les hausses de redevances doivent aussi financer le désendettement.
Le SNCTA met également en avant des problèmes de gouvernance à la Direction des services de la navigation aérienne (DSNA), ainsi que la remise en cause de certains points de l'accord signé en avril dernier avec la direction générale. Parmi ces points litigieux figure notamment la non-publication de la liste complète des aérodromes susceptibles de perdre leurs contrôleurs, dans le cadre du projet de modernisation des infrastructures et de la fermeture de certaines tours de contrôle.
Un autre sujet de mécontentement continue d'agiter le contrôle aérien : l'installation de badgeuses biométriques dans les centres de contrôle, destinées à vérifier le temps de présence effective et à lutter contre la pratique des absences organisées au sein des équipes. Perçue par une partie des contrôleurs comme une remise en cause d'une pratique ancienne, l'utilisation de ces badgeuses vient d'être rendue obligatoire par la publication d'un décret au Journal officiel, sans négociation possible.
Les syndicats de contrôleurs, en particulier l'UNSA et la CGT, continuent de contester le procédé et sa validité juridique. Cette suspension du SNCTA illustre parfaitement comment l'instabilité politique française impacte les relations sociales dans des secteurs stratégiques, reportant les enjeux sans pour autant les résoudre. Les voyageurs devront donc rester attentifs aux évolutions d'octobre, période où les négociations avec le nouveau gouvernement devront aboutir.
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Dates et Horaires
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