Chaque année, l'institut pour les savoir-faire français organise les Journées Européennes des Métiers d'Art (JEMA) : un événement patrimonial et artistique, qui permet au grand public de pousser les portes des ateliers des artistes et des artisans français, afin de découvrir leur travail et leurs connaissances.
Peinture, sculpture, orfèvre, horloger, ciseleur, dentelier, chapelier, ferronnier-forgeron, graveur, charpentier... Plus de 280 professions sont labellisées "métier d'art", un terme qui met à l'honneur les savoir-faire et les techniques spécifiques, nécessaires à l'entretien et à la vie du patrimoine français. Ces artisans sont donc particulièrement mis en lumière pendant les JEMA, un rendez-vous devenu incontournable dans le calendrier culturel du pays.
En 2025, les Journées des Métiers d'Art doivent revenir du 31 mars au 6 avril, pour une 19e édition autour du thème "traits d'union". La tenue de l'événement a pu être confirmée le 17 janvier dernier, après de longs mois d'incertitude.
En effet, sur son site officiel, le rendez-vous annonce faire « face à de sérieux défis ». En cause : des problèmes de financement, dus à la dissolution de l'Assemblée nationale, et au report du vote du projet de loi de finance pour l'année.
« Les candidatures n’ont pas ouvert comme d’ordinaire en décembre. Elles demeurent en attente puisque nous devons encore confirmer notre budget. L’ouverture des candidatures aux JEMA 2025 est en attente, soumise à la validation du PLF (Projet de Loi de Finances) 2025 », explique le site.
Après la dissolution du gouvernement de Michel Barnier, l'Assemblée nationale n'a pas pu voter ce projet de loi de finances, texte qui détermine le budget alloué à chaque domaine de l'Etat pour l'année à venir. Cela entraîne la fin de financement de différents dossiers et organismes, comme par exemple le projet d'expérimentation des casinos à Paris.
Le gouvernement de François Bayrou a été maintenu le 16 janvier dernier, après le discours de politique générale du premier ministre. Les JEMA ont donc été assurés d'obtenir de nouveaux financements pour la tenue de l'événement au printemps prochain. L'organisateur prévient cependant : « faute de financements suffisants, nous nous voyons contraints de vous demander cette année de contribuer aux frais en tant que participants. »
Ainsi, les artisans, ateliers et maisons qui ouvriront au public pour les JEMA devront donc payer des frais d'inscription à l'événement. Ces tarifs pourraient se répercuter sur le public.
Site officiel
www.journeesdesmetiersdart.fr















