Covid : une reprise épidémique probable après le 10 janvier prévient Jean-François Delfraissy

Par · Publié le 17 décembre 2020 à 15h02
Le président du Conseil scientifique assure que le début de l'année 2021 reste extrêmement dangereux en raison de la forte circulation du Covid-19 pendant la période hivernale. Un rebond pourrait survenir à la mi-janvier selon l'immunologiste, pour qui il ne faut surtout pas attendre d'effet immédiat du vaccin.

"Ce début d'année ne sera pas différent de 2020. Tenons bon !" Voilà le message du président du Conseil scientifique ce mardi 15 décembre, au matin de la deuxième phase d'allègement du confinement. Depuis quelques jours, les marqueurs de l'épidémie du Covid-19 n'évoluent pas et restent dans des proportions très inquiétantes - un peu plus de 10 000 nouveaux cas par jour

Interrogé par Le Parisien, le médecin immunologiste préfère préparer les esprits à une troisième vague imminente ainsi qu'à une vigilance de tous les instants. Si l'on risque de subir une troisième vague ? "Ce risque n'est pas négligeable, mais il faut tout faire pour l'éviter", indique le médecin. "Ce rebond pourrait-il survenir à la mi-janvier ou plus tard ? La réponse est oui, le modèle n'a pas changé, le virus va continuer de circuler au fil de l'hiver", avertit-il.

D'après lui, la reprise épidémique ne se fera pas "avant le 10 janvier". Ce sont aussi les risques de mutation qui perturbent le travail et la sérénité des scientifiques à ce sujet. Il affirme que "l'assouplissement des mesures a permis plus de mouvements de population, et donc de contaminations, même si les Français ont bien respecté les consignes. C'est toute l'Europe qui est touchée. Sortons de cette vision française où on s'autoflagelle en permanence", martèle-t-il. 

Dans le même temps, la perspective des vaccins ne doit pas encore être le sésame vers la liberté retrouvée selon lui. Du moins pas pour tout de suite. "L'arrivée des vaccins n'aura pas d'impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième" préfère prévenir le médecin. Pour lui, il s'agit de maintenir ce niveau de vigilance et de sécurité "encore trois à six mois", estime le professeur. "La science avance, dans le silence, mais elle avance" se félicite-t-il. 

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