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· Publié le 18 novembre 2009 à 10h38
On dit qu'une œuvre de Meynard se reconnaît à deux signes : il y a toujours, en apparence ou transparence, une silhouette humaine, et la complexité du monde y est sans limite et sans bavure.
Depuis trois ans, Jean-Claude Meynard a particulièrement travaillé cette silhouette humaine pour réaliser l'icône même de la complexité : Babel.
D’abord déclinée en hautes lames de verres et exposée à Venise lors de la Biennale en 2007, Babel a pris depuis un an la forme mythique d’une tour.
De taille humaine soit 1m 80 de haut, l’œuvre est réalisée en matériaux allant du verre au moucharabieh, à partir d'une matrice répétée de silhouettes humaines solidaires.
Les hommes avaient conçu Babel comme une architecture infinie de briques pour atteindre le ciel. Dieu, pour faire échouer leur plan, avait créé la discorde en inventant les langues. Jean-Claude Meynard bouscule le mythe et fait de Babel une architecture infinie d'hommes, inventant ainsi les signes d'une même écriture.
Cette Babel est faite pour voyager : elle est une architecture de réconciliation.
Après la Chine (Shenzhen) et l'Italie (Sermione) en 2008, elle sera à la galerie Riff Art Projects à Paris du 26 novembre 2009 au 30 janvier 2010, puis en Turquie (Istanbul) en décembre, et à nouveau en France en septembre 2010 à la Villa Tamaris (Var).
La spécificité de l'exposition à la galerie Riff Art Projects est que, comme souvent chez Jean-Claude Meynard, la galerie entière deviendra une œuvre, un cube fractal dans lequel le visiteur s’immergera.
Galerie Riff Art Projects48 rue Chapon -75003 Paris