Parmi les pays d'Afrique équatoriale, le Gabon constitue l'un des centres les plus importants où s'est développé l'art de la sculpture. En effet, la plupart des peuples du bassin de l'Ogooué ont transmis à travers les objets leurs croyances et leurs préoccupations.
Le culte des ancêtres, qui requiert la conservation de crânes et d'ossements ayant appartenu aux grands défunts du lignage - fondateur, chef, guerrier ou chasseur émérite, grand officiant -, a suscité la création de figures de reliquaire, dont les plus remarquables sont celles des Fang et des Kota. Les masques aux styles foisonnants jouaient autrefois un rôle essentiel dans les cérémonies de commémoration et dans les réjouissances populaires.
Les mêmes codes, traitement naturaliste ou stylisation des formes, sont suivis par les sculpteurs pour réaliser des accessoires cultuels, dont les harpes et les cloches, dotés d'un visage humain, et des objets tels les cuillers.
À travers 130 sculptures exceptionnelles, dont certaines constituent des œuvres uniques, cette exposition présentera les styles les plus importants des arts du Gabon.
Un espace réservé à l'art contemporain fera découvrir le travail de Myriam Mihindou. D'origine gabonaise, parcourant le monde, cette plasticienne construit grâce à ses créations photographiques et ses sculptures en savon, une esthétique libre.
Ouverture tous les jours de 11 h à 19 h, sauf le mardi.
6 euros TR:3 euros