Cabane à Nanterre, le nouveau restaurant de Jean-François Bury

Souvenez-vous, il avait terminé à la 5ème place de la 8ème édition du concours Top Chef : le choc des Brigades en 2017. Cette aventure télévisuelle lui aura finalement donné encore plus envie d'ouvrir son propre restaurant. Depuis quelques semaines, Cabane du chef Jean-François Bury a ouvert ses portes à Nanterre. Un établissement qui vaut la peine qu'on se déplace jusque dans l'ouest des Hauts-de-Seine.

Plus qu'un simple restaurant, Cabane c'est un véritable lieu de vie ouvert dès 9h le matin pour le café. Son coin lounge, avec ses fauteuils et canapés confortables, accueille les clients tout au long de la journée (il y a le wifi)  et surtout le soir, à l'heure de l'apéro, avec des cocktails et avec une carte de tapas. Les mardis et mercredis soirs, le restaurant ne propose d'ailleurs que des tapas (planches de charcuterie, de fromage, poissons marinés, tapenade...) et mini desserts (crème brûlée, riz au lait, cheesecake...). La partie lounge est ouverte sur une rue assez peu passante (la rue du Docteur Foucault) et plutôt calme, c'est agréable.

Jean-François Bury n'a pas choisi Nanterre par hasard : habitant de la ville, il avait bien remarqué qu'il n'y avait pas dans la ville préfecture des Hauts-de-Seine de restaurant dédié à la gastronomie française à proprement parler. Seulement des pizzerias, kebabs, restaurants de sushis....

Le soir, la carte va à l'essentiel, un choix entre 5 entrées, 5 plats et 5 desserts qui évolue selon la saisonnalité des produits. De la cuisine française certes, mais empreinte de notes asiatiques, vestiges des années de Jean-François Bury au Shangri-La. 

L'un des plats signature du chef est le pâté en croute, en entrée, met qu'il a présenté en 2015 au championnat du monde des traiteurs, concours qu'il a remporté.

Côté déco, c'est l'épouse du chef, Anaïs Bury, peintre décoratrice, qui a officié. Et on s'y sent bien dans cette ambiance très boisée. Même si le restaurant est un peu bruyant lorsqu'il est plein (il peut accueillir 45 couverts), le bois est présent partout et c'est chaleureux. Le Bon Coin a été un fournisseur de mobilier. En effet, Jean-François Bury et sa femme y ont déniché quelques fauteuils ou la porte des toilettes qu'ils ont ensuite bricolée. Au mur, notamment, un petit clin d'oeil à Top Chef : une passoire en guise d'applique, ce que Jean-François Bury avait déjà fait dans l'épreuve de la guerre des restos de l'émission. 

Le cuisine et surtout le passe-plat sont ouverts sur la salle. Les effluves qui s'en échappent mettent en appétit. On y voit le chef qui finalise tous les plats avant de les envoyer car, oui, Jean-François Bury est bien présent dans son restaurant.

Sur la table, c'est serviettes à carreaux et verres design, en fond de bouteille de vin coupée.

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Le repas commence par un amuse-bouche en portion très généreuse, "légèreté d'aubergine et canard fumé" de quoi nous ouvrir l'appétit comme il faut.

En entrée, ce sera le fameux pâté en croûte aux trois volailles, légumes de printemps acidulés. Tout est fait maison, même la pâte. La cuisson est parfaite, rien à redire. On se laisse tenter aussi par l'autre entrée signature du chef, l'alliance thon mariné et foie gras, wok de légumes, bouillon gingembre citronnelle. Un agréable terre mer franco-asiatique, avec du foie gras poêlé, de la bonite en tataki, des légumes et un bouillon à la citronnelle, le tout agrémenté de graines de sésame. Les ingrédients rigoureusement choisis matchent parfaitement ensemble. Une fois encore, la portion est généreuse.

Encore un peu de volaille en plat avec le suprême de volaille jaune, peau en crumble, purée de pommes de terre fumée. Cette viande est bien bonne avec son jus corsé et surtout sa purée de pommes de terre fumée, un vrai plus. Bonne idée aussi la peau croustillante comme une chips.

Petit détour par l'Espagne avec le pluma ibérique et son risotto de pâtes langue d'oiseau façon paëlla. Le porc est bien cuit et tendre, les pâtes ont cuit avec les légumes et le chorizo, de quoi leur apporter un bon goût outre-Pyrénéen. 

Encore une petite place pour le dessert malgré de bonnes portions plus tôt pendant le repas. Les choux façon Saint-Honoré à la vanille de Tahiti  se laissent bien manger même si on a copieusement boulotté avant.

Le restaurant comporte aussi une table d'hôtes privatisable pour les groupes, dans un coin à part, tranquille, où les convives peuvent discuter entre eux sans déranger personne d'autre, ni être dérangés.

Niveau tarifs, le soir,  les entrées sont à 12 euros, les plats à 23 euros, les desserts à 10 euros. Le menu entrée plat dessert est affiché à 35 euros. Cabane propose des formules pour le déjeuner avec entrée plat ou plat dessert à 22 euros, et entrée plats dessert à 26 ou encore plat vin café pour 21 euros, avec au choix, deux entrées, deux plats et deux desserts.

Et on vous le dit, à Nanterre, cette Cabane est au top, chef !