Yaya, le restaurant de cuisine grecque de Juan Arbelaez et Kalios

Yaya c'est avant tout une rencontre. Celle du chef Juan Arbelaez avec les frères Pierre-Julien et Grégory Chantzios fondateurs de la marque Kalyos, qui produit notamment de l'huile d'olive grecque.
De cette rencontre nait une amitié qui se prolonge jusque dans les champs d'oliviers près de Kalamata et donnera la naissance d'un restaurant de cuisine grecque et méditerranéenne, Yaya (mamie dans la langue hellénique).

Dans un tout nouveau quartier, les Docks de Saint-Ouen, à côté de la Manufacture du Design Sanguez & Partners et du nouveau siège du Conseil Régional d'Île-de-France, Yaya a ouvert ses portes il y a tout juste un an.
Ne vous arrêtez pas aux travaux en cours dans le quartier et à la rue de l'Hippodrome en partie fermée, poussez jusque chez Yaya et son agréable terrasse ou sa salle, très haute de plafond, où trône une carte de la Méditerranée, et d'où part un escalier typiquement grec.

Chez Yaya on retrouve des plats grecs du village, ceux cuisinés par mamie : des tartinables, des mezzés à partager, beaucoup de poulpe. Des recettes modernisées et adaptées au palais français par Juan Arbelaez. Le tzatziki est moins aillé par exemple, quant à la pita, elle n'est pas frite dans l'huile d'olive, mais cuite à la plancha. 

En cuisine, c'est le chef italien Manuele Rossi qui officie. Presque inutile de préciser que tout est fait maison. Côté bar, c'est Simon Martel, un ancien du Bristol qui a pris les commandes.

La carte est très riche, comme la gastronomie grecque. On arrête notre choix sur du houmous, avec un peu de paprika et d'huile d'olive bien sûr. Très doux, pas fort du tout, on le mange avec un pain à l'huile d'olive maison. L'ensemble est super. 

On continue avec des œufs mimosa, un basique qui plait toujours, avec une mayonnaise à l'huile d'olive évidemment. Puis, découverte d'un poisson, le cobia (qu'on avoue ne pas connaître) en carpaccio, c'est très frais.

Même si on a déjà bien mangé, on ne peut pas passer à côté de la pita, spécialité grecque par excellence. On opte pour celle à l'épaule d'agneau confite. La viande, mijotée, est très juteuse. On se régale. C'est formidable. Les frites maison, cuites à l'huile d'olive, qui l'accompagnent sont tout aussi bonnes.

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Bien qu'on ait plus de place dans notre estomac, ce gâteau traditionnel à l'orange nous fait très envie. Quelle merveille cette portokalopita. On aurait vraiment eu tort de s'en priver : probablement le meilleur gâteau à l'orange de la Terre. Suc-cu-lent !

Sur la carte des vins, des vins grecs bien évidemment. On a pu déguster un vin blanc sec fruité Efranor, une découverte fort sympathique. Côté soft, la citronnade maison au miel est très agréable et rafraichissante.

C'est un véritable voyage en Grèce, le temps d'un repas.

Pour une ambiance 100 % grecque, une fois par mois le restaurant organise une Yaya Party avec sirtaki et cassage d'assiettes à la clé. Le sol a d'ailleurs gardé les stigmates de toutes ces assiettes violemment jetées au sol.

Passer au restaurant vous permettra de vous procurer les produits d'épicerie Kalios (olives, huile d'olive, vin…) moins chers que chez les distributeurs de type Grande Épicerie de Paris, Lafayette Gourmet ou la Maison Plisson grâce au petit rayon d'épicerie fine installé chez Yaya.

Alors, on sort du Paris intra-muros et on pousse jusqu'à Saint-Ouen pour manger un bon repas grec, parce que non, la ligne 13 du métro n'est pas toujours en panne. Ce n'est pas vrai. En plus, le restaurant est facile d'accès, à quelques minutes à pied à peine du métro. 

Et, si vous n'avez pas eu une assez grosse dose de Yaya, un petit frère de ce restaurant ouvrira ses portes d'ici fin 2018 ou début 2019 à la Halle Secrétan, avec toujours des plats à partager et certainement un peu de viande en référence à la Table du boucher Hugo Desnoyer qu'il remplacera. On vous tiendra au courant.